L'édito de Marc Fiorentino
Irresponsabilité et déni de réalité. Ce n'est pas un rapport. C'est un réquisitoire. Les conclusions de la mission du Sénat sur la dégradation des comptes publics sont sans appel. La brutalité des termes illustre bien la situation dramatique de la gestion de nos finances publiques.
Tous responsables. Et tous irresponsables. Chacun s'est renvoyé la balle. Et a fui ses responsabilités. À commencer par Bruno Le Maire qui a été ministre pendant 7 ans, mais n'aurait fait qu'obéir aux ordres contre sa volonté. En cause également Gabriel Attal, Élisabeth Borne et, sans le nommer, le président de la République.
Ce rapport rend dingue, même s'il ne nous apporte rien de nouveau. Cette situation, nous l'avons décrite et dénoncée ici pendant des années et particulièrement pendant les derniers mois du gouvernement précédent. Une gabegie sans nom (ni non...). Un cumul d'incompétence, mais aussi de volonté de ne pas se confronter à la réalité en prenant les décisions nécessaires pour nous sauver du naufrage.
Le Titanic. Ce rapport ressemble à un documentaire sur les dernières heures du Titanic. Avec un capitaine entêté qui prend des risques insensés. Avec un équipage qui court dans tous les sens sans savoir réellement quoi faire. Avec un orchestre qui continue à jouer alors que le bateau coule.
Jugez vous-même : - Irresponsabilité assumée - Double discours. - Parlement ignoré - Déni de réalité - Déficit abyssal et historique.
On découvre que des courriers ont circulé entre les ministres concernés sur la dégradation du déficit sans qu'aucune décision ne soit prise et qu'"en même temps", Bruno Le Maire annonçait un objectif totalement irréaliste de baisse du déficit.
Et la dissolution a été le coup de grâce. Alors que le bateau était à la dérive et nécessitait une intervention d'urgence, le gouvernement a déserté. Un seul mot : écœurant.
La valeur dans le dur - Actia Group
Cette semaine, Actia a rencontré d’importantes difficultés, reflétant les problématiques du secteur automobile, qui représente 77,0% de son activité. Mercredi, le groupe a annoncé un chiffre d’affaires trimestriel de 114,1 M€, en recul de -16,2%. Sur les neuf premiers mois de l’année, l’activité affiche une baisse de -7,4%, à 393,5 M€. La division Mobility, qui a généré 91,2 M€ sur le trimestre, subit une décroissance marquée de -29,7%, impactée par le ralentissement du marché automobile, particulièrement en Europe. La contre-performance de cette division, en raison de son poids dans l’activité totale du groupe, masque la croissance enregistrée dans les trois autres divisions : Aerospace (+35,8%), Energy (+30,0%) et Engineering Services (+27,2%).
Dans ce contexte, la baisse des volumes chez les clients finaux a conduit Actia à émettre un avertissement sur ses prévisions annuelles de chiffre d’affaires. Celui-ci est désormais estimé entre 520 M€ et 530 M€, soit une contraction de -8% à -10%, contre une baisse de -5% initialement prévue. Cette annonce a été reçue négativement par le marché, entraînant une chute de -15,7% du cours de l’action sur la semaine.
Le secteur de la semaine - Pétroliers
Cette semaine, les valeurs pétrolières ont le vent en poupe, notamment grâce à une hausse hebdomadaire de +4,9% du cours du pétrole, après avoir enregistré une forte baisse ces derniers mois (-14,2% depuis juillet). Cette remontée s'explique par la montée des tensions entre l’Ukraine et la Russie, causées par l’autorisation des États-Unis d’utiliser des missiles américains pour cibler les territoires russes. Par ailleurs, le futur président des États-Unis, Donald Trump, a désigné Chris Wright, une figure pro-pétrole, comme secrétaire d’État à l’Énergie, ce qui laisse entrevoir des perspectives favorables pour l’industrie. Pour rappel, les États-Unis sont les premiers consommateurs mondiaux de pétrole, représentant 19,7% de la consommation totale en 2022.
Dans ce contexte favorable, Vallourec a publié des résultats semestriels supérieurs aux attentes. L’équipementier parapétrolier affiche un chiffre d’affaires de 894 M€ au troisième trimestre, en recul de -22%. Cependant, la génération de cash s'est révélée plus élevée que prévu, atteignant 183 M€, tandis que la dette nette a été réduite de -34,8% à 273 M€. Le management a annoncé que les excédents de trésorerie générés sur le troisième et le quatrième trimestres seront redistribués sous forme de dividendes, une première depuis 10 ans.
Sur les marchés, ces annonces ont entraîné une hausse notable des cours : Vallourec progresse de +9,1%, Esso de +2,9%, Maurel & Prom de +3,4%, tandis que TotalEnergies affiche une légère hausse de +0,1%.
Des nouvelles des Etats Unis...
NVIDIA fait encore des étincelles : Au troisième trimestre de son exercice fiscal, la firme affiche 35,08 milliards de dollars de chiffre d’affaires (+94 % sur un an) et un bénéfice net de 19,3 milliards (+109 %). Impressionnant ? Clairement. Suffisant pour Wall Street ? Pas tout à fait.
Les datacenters continuent de régner en maître, avec des revenus en hausse de 112 %, mais un léger freinage est en vue. Fini les croissances trimestrielles à trois chiffres comme les +265 % des périodes précédentes. La prévision pour le prochain trimestre ? Une “modeste” progression de 70 %, pour un chiffre d’affaires attendu à 37,5 milliards de dollars. Oui, “modeste”, dans le jargon de NVIDIA.
Cerise sur le gâteau (ou pas) : la demande pour ses nouvelles puces Blackwell explose. Une bonne nouvelle ? Pas totalement. Les usines tirent la langue, et les investisseurs s’inquiètent : peut-on encore suivre le rythme ?
Résultat : malgré ses chiffres de titan, l’action a décroché de 2 % à la suite de l’annonce. Décidément, chez NVIDIA, même la perfection peut lasser.
L'instant vidéo
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L'image de la semaine
Le G20 a pris le soleil à Rio cette semaine. Climat, pauvreté, géopolitique : les sujets brûlants étaient au menu. Mais, fidèle à la tradition, les résultats sont restés tièdes.
Climat : on s’active surtout à reculer. Pas d’accord sur une sortie des combustibles fossiles. La fameuse “transition équitable” ? Disparue du communiqué final. Résultat : beaucoup de discours, mais pas une étincelle d’action.
Un moment d’ambition. Lula, l’hôte du sommet, a lancé une Alliance globale contre la faim, rassemblant 82 pays pour sortir 500 millions de personnes de la pauvreté d’ici 2030. Sur le papier, c’est prometteur. Mais sans financement clair, cette initiative risque de rejoindre la longue liste des projets oubliés.
Géopolitique : chacun dans son coin. Entre une Russie absente et des tensions sur les crises internationales, l’unité n’était clairement pas à l’ordre du jour. Les grandes puissances ont poliment échangé leurs désaccords, sans surprise ni percée majeure.
En résumé ? Beaucoup de paroles, peu de décisions. Rio a offert un sommet tropical au goût de déjà-vu, où les défis mondiaux continuent d’attendre des réponses sérieuses.
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