L'édito de Marc Fiorentino
Fascinante. La hausse de la Bourse américaine est fascinante. Hier, tous les indices américains ont affiché de nouveaux records. Comme les géants de la tech américaine. Et pourtant j'ai toujours appris qu'en Bourse "les arbres ne montent pas jusqu'au ciel". Les arbres américains sont-ils tellement dopés qu'ils ne respectent pas cette règle ?
À la question : Qu'est-ce qui fait courir la Bourse américaine ? Je ne vois qu'une réponse : la confiance. Une confiance "à la Trump". Une confiance spectaculaire et même démesurée. Dans l'avenir de l'économie américaine. Dans l'avenir des entreprises américaines.
Pour la première fois hier, le Nasdaq a dépassé les 20 000 points. Soit une performance de 33,5% depuis le début de l'année. Tiré par les Nvidia en hausse de 180%, Alphabet (Google) en hausse de 40%, Meta en hausse de 73% et je pourrais continuer comme cela encore longtemps.
Aucun doute, c'est l'euphorie. Une euphorie alimentée par les perspectives de dérégulation et de politique ultra pro-business de Trump. Regardez ce chiffre : les États-Unis représentent maintenant plus de 70% de l'indice mondial des actions, le MSCI World. C'était... 30% dans les années 80 ! Et les prévisions des grandes banques internationales pour 2025 sont des hausses encore de 10 à 15%.
Exubérance irrationnelle ? Oui et non. Oui car les investisseurs sont tellement euphoriques qu'ils ne regardent plus les valorisations des entreprises américaines, des valorisations qui commencent à ressembler à celles de la fin des années 90 ou de 2007. Non, car les entreprises américaines affichent pour la plupart des bénéfices insolents et que Trump va tout faire pour que ça continue car il est obsédé par la hausse de la Bourse.
Alors ? Que faire ? Rester investi. Tout en étant prudent. En attendant, la Bourse américaine flambe par excès de confiance et la Bourse française accumule son retard par manque de confiance. C'est cruel.
La valeur de la semaine - Moulinvest
Cette semaine, Moulinvest voit son titre augmenter de +18,0% suite à la publication de ses résultats annuels. Pour rappel le titre avait fortement diminué après l'annonce de la baisse du chiffre d'affaires de l'exercice à la fin novembre. En effet, l’activité du groupe s’est dégradée avec un CA en recul de -9,4%, à 91,4 M€, impacté par un effet prix défavorable.
L’activité Bois Construction, qui représente 47,6 % du CA total, est restée stable (+0,1 %) par rapport à l’exercice clos le 31/08/2023, malgré une hausse des volumes commercialisés de +13%. En revanche, le pôle Bois Énergie a subi un recul marqué de -19,8%, à 26 M€, en raison d’un effet prix défavorable et de conditions climatiques exceptionnelles. Par ailleurs, la baisse des prix de vente des bois sciés et du granulé a fortement pesé sur la rentabilité, avec un EBITDA consolidé qui s’établit à 10,7 M€, soit une chute de -56,4% par rapport à 2023.
Toutefois, le groupe est parvenu à préserver sa trésorerie sans augmenter son endettement, grâce à une gestion efficace du besoin en fonds de roulement. La réduction des niveaux de stocks et de l’encours clients a permis de dégager 5,9 M€, contre un besoin de 12,3 M€ en 2023. La trésorerie nette s’établit à 30,9 M€, enregistrant une légère baisse de -0,7 M€. Cette solidité financière permet à Moulinvest de verser un dividende de 0,17 € par action, malgré un contexte économique dégradé.
Côté perspectives, Moulinvest prévoit une reprise de la croissance de son activité, soutenue par un contexte de désinflation et un assouplissement des politiques monétaires. Le groupe se dit « idéalement positionné » pour répondre à un marché en forte mutation et pour s’adapter à la transition énergétique ainsi qu’aux enjeux liés au changement climatique.
Le secteur de la semaine - Equipementiers
Le secteur des équipementiers montre des signes de reprise cette semaine, après une année particulièrement difficile. En particulier, Figeac Aero a publié ses résultats semestriels, qui affichent une performance solide. Sur le premier semestre 2024/2025, l’équipementier aéronautique a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de +10,3%, atteignant 200,0 M€. La rentabilité s’est également améliorée, avec une marge d’EBITDA courant à 12,9%, soit une progression de +190bps. Le groupe a confirmé ses objectifs de croissance et a relevé son objectif de Free Cash Flows à une fourchette comprise entre 30 et 35 M€, contre une estimation initiale de 20 à 28 M€.
Par ailleurs, Valeo a annoncé cette semaine un partenariat stratégique avec ams OSRAM, leader mondial dans le domaine des capteurs et émetteurs intelligents. Cette collaboration repose sur la technologie Open System Protocol, qui vise à améliorer l’éclairage des habitacles automobiles grâce à des LED intelligentes. Ce système offre une grande adaptabilité et de nombreuses possibilités de personnalisation, répondant ainsi aux besoins croissants des utilisateurs.
En bourse, les valeurs du secteur évoluent à la hausse après avoir traversé plusieurs mois de fortes baisses. Figeac Aero a progressé de +5,0%, Valeo a enregistré une hausse de +10,3%, Forvia a gagné +8,4% et Akwel a vu son titre augmenter de +5,3%.
Des nouvelles des Etats Unis...
Google vient de frapper un grand coup dans l’arène de l’informatique quantique en dévoilant Willow, sa nouvelle puce quantique de 105 qubits. Ce petit bijou technologique ne se contente pas d’établir de nouveaux records, il redéfinit la donne. Selon les experts, Willow a réussi en moins de cinq minutes un calcul qui aurait pris 10 septillions d’années – oui, vous avez bien lu – au supercalculateur le plus puissant d’aujourd’hui.
Ce n’est pas une première pour Google, déjà pionnier dans la "suprématie quantique" avec son processeur Sycamore en 2019. Mais Willow marque une avancée décisive, grâce à une réduction significative des taux d’erreurs et une vitesse incomparable. En clair, Willow fait passer la théorie à la pratique.
Les implications sont vertigineuses. Dans un avenir pas si lointain, ces machines pourraient révolutionner des secteurs entiers : simulation moléculaire pour la recherche pharmaceutique, optimisation logistique, cryptographie infaillible, ou encore accélération des modèles d’intelligence artificielle. Et bien sûr, comme pour tout progrès technologique majeur, on murmure déjà que cela bouleversera les équilibres économiques et géopolitiques.
L’annonce a aussi fait bondir Wall Street : l’action Alphabet, maison mère de Google, a grimpé de 10%, propulsant sa capitalisation au-delà des 2 360 milliards de dollars. Une embellie qui témoigne de la confiance des investisseurs dans ce qui pourrait être l’une des plus grandes révolutions numériques du siècle.
Alors, sommes-nous au seuil de l’ère quantique ? Peut-être pas encore, mais Willow est un pas de géant. Google n’a pas juste levé un voile sur l’avenir, il l’a pratiquement déchiré.
L'instant vidéo
💧 L’interview du dirigeant – BIO-UV Group
Et si l’avenir de l’eau passait par Bio-UV Group ? Depuis 2000, cette entreprise révolutionne le traitement de l’eau sans chimie, sur terre comme en mer.
Sous la direction de Laurent-Emmanuel Migeon depuis 2023, le groupe continue d’innover pour relever les défis de demain, entre performance, durabilité et leadership technologique.
Une vision d’avenir à découvrir. 🌟
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Après cinq ans de silence imposé par les flammes, Notre-Dame de Paris a rouvert ses portes samedi dernier, retrouvant sa splendeur gothique et son rôle spirituel. Une cérémonie grandiose, à la hauteur du monument, avec tout ce que la scène internationale compte de dignitaires : Emmanuel Macron, prince William, Volodymyr Zelensky, et même Donald Trump, rassemblés sous les voûtes majestueuses comme pour sanctifier une nouvelle ère.
Le chantier, mené en un temps record de cinq ans, a mobilisé près de 850 millions d’euros, généreusement offerts par 340 000 donateurs du monde entier. Une démonstration éclatante de ce que la solidarité peut accomplir lorsqu’un monument universel est en jeu.
À l’intérieur, le grand orgue a donné le ton, vibrant à travers les colonnes comme pour marquer la victoire sur le temps et les tragédies. La lumière dansante sur la pierre claire semblait presque célébrer cette renaissance. Pour certains, c’était un moment spirituel ; pour d’autres, un rappel du génie humain capable de surmonter l’irréparable.
Dans son discours, Emmanuel Macron a salué cette "œuvre du siècle", symbole d’unité nationale en des temps où elle est précieuse. Mais on ne pouvait ignorer la subtile mise en scène : un message à la fois pour la France et pour le monde, que rien, pas même les flammes, ne saurait anéantir ce qui fait l’âme d’un peuple. Une leçon de résilience, gravée à nouveau dans les pierres immortelles de Notre-Dame.
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