Pour la quatrième année consécutive, Euronext Growth voit rouge. En 2024, l’indice des valeurs de croissance recule de -10,4% contre un CAC Mid & Small en baisse de -5,9% et un CAC 40 de -2,2%. Alors que les investisseurs ont privilégié les capitalisations plus importantes, l’année 2024 a été marquée par un contexte politico-économique particulièrement défavorable et par une poursuite des retraits (neuf OPA sur Growth Paris).
Une année mouvementée
L’année 2024 a été le théâtre de nombreux évènements marquants. Après des baisses de taux sur la première partie de l’exercice, la dissolution de l’Assemblée Nationale début juin a brutalement interrompu le bon parcours des indices français (-6,2% pour Euronext Growth sur ce mois). L’agitation politique hexagonale qui s’en est suivie, combinée à l’incertitude économique, a continué de peser sur les marchés et a naturellement poussé les investisseurs sur d’autres classes d’actifs, ainsi que sur d’autres zones géographiques. Le manque de liquidité générale a aussi de nouveau été un élément pénalisant pour le secteur.
En dehors du contexte macro économique, la faible attractivité des small caps s’est également matérialisée, au-delà de l’évolution du niveau des indices, par un nombre réduit d’opérations de marché. Seulement 2 IPO (Lighton et Odyssée technologies, hors admission directe d’Hachette) sont à mettre au compteur de Growth Paris cette année, contre 7 en 2023, 9 en 2022 et surtout 22 en 2021. Les transferts, avec seulement trois opérations en 2024, ont aussi été en berne. A contrario, avec 16 sorties de cote en 2024, dont 9 OPA (contre 2 en 2023) pour une prime spot moyenne supérieure à 30%, de beaux dossiers ont pu profiter de valorisations peu élevées.
Quelles perspectives pour 2025 ?
Au terme de l’exercice 2024 et de quatre années consécutives de performances négatives, plusieurs éléments pourraient cependant nous permettre d’aborder l’année 2025 un peu plus sereinement.
Dans un premier temps, la décote de notre échantillon Euronext Growth Paris a continué de se creuser en 2024. La valorisation de cet échantillon a par ailleurs atteint un point bas à 12,1x EV/EBIT forward, soit -42,7% par rapport à sa moyenne sur 5 ans. Au sein de notre échantillon, de nombreux dossiers nous semblent encore plus décotés.
Un autre élément qui pourrait venir soutenir les smalls caps en 2025 est le lancement d’un fonds de fonds de 500 M€ par CDC Croissance, une filiale de la caisse des Dépôts. Ce portefeuille aura pour but d’alimenter les fonds spécialisés dans l’investissement sur les PME-ETI cotées françaises et pourrait redonner de la vigueur à la classe d’actif. Avec ce nouveau fonds, la Caisse des Dépôts entend aussi redonner de l’attractivité au marché primaire français, en fort ralentissement depuis 2022. Nous pensons que d’autres initiatives de place pourraient potentiellement arriver en 2025.
Par ailleurs, dans un contexte de valorisations basses, le nombre d’OPA, déjà nombreuses en 2024 sur Euronext Growth, pourrait s’accentuer au cours de l’année et ainsi soutenir la performance des petites capitalisations parisiennes.
Pour 2025, les trois valeurs Euronext Growth favorites du bureau d’analyse d’Euroland sont: Precia, Reworld Media, et STIF.
Au programme : Des analyses & études complètes sur des valeurs, des dossiers thématiques, des interviews de dirigeants... et bien plus encore !
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