L'édito de Marc Fiorentino
Nous assistons en direct à deux expériences économiques inédites. En Argentine, depuis un an. Aux États-Unis, à partir du 20 janvier en théorie, en pratique dès aujourd'hui. Des expériences radicales. Et l'Argentine affiche ses premiers résultats.
A la tronçonneuse, Javier Milei a réduit drastiquement les dépenses publiquesdepuis son arrivée au pouvoir. Moins de fonctionnaires, moins de couverture sociale, moins d'investissements publics, moins de retraites. Monsieur Moins a frappé fort. Très fort.
Dans son viseur, deux objectifs :
- réduire l'inflation
- réduire le déficit public pour diminuer un endettement chronique.
Mais cela s’est fait au détriment de la croissance à court terme. Résultat immédiat : explosion du nombre d'Argentins sous le seuil de pauvreté.
Cependant, des signes positifsapparaissent. La croissance a rebondi à 3,9 % au troisième trimestre, alors que l'Argentine était en récession. Certes, l'année 2024 devrait afficher une décroissance de 3,5 %, mais les prévisions pour 2025 dépassent 5 %. Spectaculaire.
Autres bonnes nouvelles : un surplus budgétaire, une première en dix ans, une baisse de l'inflation (10 % par mois contre 25 % en décembre 2023), une augmentation des salaires réels, et une baisse du chômage.
Le pari de Milei repose sur le ruissellement: avec une croissance relancée et une confiance accrue des investisseurs étrangers, il espère réduire la pauvreté. Pari risqué, mais suivi de près par des figures comme Trump et Elon Musk. Une expérience fascinante, à surveiller.
La valeur de la semaine - VusionGroup
Cette semaine, VusionGroup s’illustre par un nouveau succès outre-Atlantique. Le spécialiste des étiquettes électroniques a annoncé ce mercredi avoir été sélectionné par The Fresh Market pour digitaliser l’ensemble de ses magasins physiques. Le contrat prévoit le déploiement des solutions Vusion 360 sur les 166 points de vente du groupe. Ce projet inclut des étiquettes intelligentes, la solution d’intelligence artificielle Captana pour le monitoring des linéaires et la détection des ruptures, ainsi que le logiciel d’analyse de données Memory Store Analytics.
Ce partenariat marque une étape stratégique pour VusionGroup, car il s’agit du premier déploiement de la solution Vusion 360 aux États-Unis. Bien que la société soit déjà solidement implantée sur ce marché, le premier pour le groupe, grâce à son contrat majeur avec Walmart, leader mondial du secteur, cet accord renforce davantage sa présence outre-Atlantique.
Cette annonce intervient un peu plus d’un mois après la publication d’un chiffre d’affaires du troisième trimestre mitigé. En effet, bien que le groupe ait enregistré un chiffre d’affaires ajusté de 222,9 M€, en hausse de +22,1% par rapport au T3 2023, les performances de la division VAS ont déçu le marché, avec une baisse de -17% à 67 M€ sur les neuf premiers mois de l’année. L’annonce de ce partenariat a donc rassuré le marché, se traduisant par une hausse de +14,0% du cours de l’action sur la semaine.
Le secteur de la semaine - Matériaux
Cette semaine, les problématiques environnementales refont surface et impactent le secteur des matériaux en France. Imerys se trouve particulièrement sous pression en raison des difficultés liées à son projet de mine de lithium dans l’Allier. Malgré les critiques et l’opposition de divers acteurs, le groupe a confirmé son engagement dans ce projet, répondant point par point aux préoccupations soulevées. Sur le volet environnemental, Imerys affirme que son initiative est "suffisamment vertueuse pour justifier cet impact résiduel".
De son côté, Eramet fait face à une vive contestation émanant de politiciens sénégalais et d’entrepreneurs locaux, qui ont lancé une campagne d’alerte à propos de la mine itinérante exploitant les sables de Grande Côte. Cette annonce survient alors que le groupe avait déjà émis un warning sur sa production annuelle il y a un peu plus d’un mois.
Sur les marchés boursiers, les valeurs du secteur évoluent globalement à la baisse. Imerys enregistre un recul de -7,8%, Eramet de -5,4%, tandis que Vicat et Cogra affichent des baisses respectives de -0,3% et -2,4%.
Des nouvelles des USA...
Dans la Silicon Valley, certains codent, d'autres comptent, et Databricks excelle dans les deux. La start-up américaine vient de boucler une levée de fonds record de 10 milliards de dollars, propulsant sa valorisation à 62 milliards. Ce bond spectaculaire de près de 20 milliards en un an et demi fait de cette opération la plus grande levée privée de 2024, surpassant même OpenAI. Fondée en 2013 par des doctorants de l’Université de Berkeley, Databricks a commencé modestement lors d’un concours Netflix. Aujourd’hui, elle s’impose comme un acteur incontournable de l’intelligence artificielle et de la gestion de données.
Avec ce tour de table mené par Thrive Capital, soutenu par Andreessen Horowitz et d’autres investisseurs prestigieux, Databricks se prépare à frapper encore plus fort. Les fonds serviront à l’expansion internationale et au renforcement de ses outils d’intelligence artificielle. La société a déjà démontré son savoir-faire en rachetant MosaicML en 2022, ou en s’imposant auprès de clients tels que Toyota, AstraZeneca, ou Michelin. Son modèle d’IA « pragmatique », basé sur des données bien structurées, lui permet de croître à un rythme impressionnant de 60 % par an, tout en répondant à des besoins concrets et pressants des entreprises.
Dans un secteur où les chiffres explosent, Databricks prouve qu’elle ne se contente pas de suivre le mouvement : elle accélère.
L'instant vidéo
📈 Bilan des IPO 2024 sur BFM Business
Cette semaine, notre associée Julia Bridger a pris le micro de Lorraine Goumot sur BFM Business pour revenir sur les moments forts des IPO de 2024. Une année où certaines introductions ont marqué les esprits par leur ambition et leurs performances.
Merci à BFM Business pour cette opportunité de mettre en lumière ces succès prometteurs !
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Les géants japonais Nissan et Honda, autrefois rivaux sur les routes, seraient en pourparlers pour créer une holding commune. L’objectif ? Faire face à la montée écrasante des constructeurs chinois dans le secteur de l’électrique.Avec une production combinée de 7,6 millions de véhicules par an, ce rapprochement les propulserait au troisième rang mondial, derrière Toyota et Volkswagen. Une ambition qui fait déjà frémir les marchés : l’action de Nissan a bondi de 23%, tandis que celle de Honda a reculé de 3% face aux incertitudes.
Si cette union promet des économies d’échelle et une mutualisation des technologies pour développer l’électrique et les logiciels embarqués, la réalité pourrait être plus cahoteuse. Nissan, affaibli par une crise profonde et des pertes en Chine et aux États-Unis, risque de peser sur Honda, dont la capitalisation est quatre fois supérieure. Les deux groupes, souvent concurrents sur les mêmes marchés, peinent déjà à s’imposer dans l’électrique, rendant leurs synergies peu évidentes. Alors, alliance stratégique ou mariage forcé ? En attendant, Renault, actionnaire de Nissan à hauteur de 35%, observe avec intérêt ce rapprochement qui pourrait enfin redresser son partenaire nippon. Une chose est sûre : le moteur tourne, mais le chemin reste semé d’embûches.
L'édito de Marc Fiorentino
Fascinante. La hausse de la Bourse américaine est fascinante. Hier, tous les indices américains ont affiché de nouveaux records. Comme les géants de la tech américaine. Et pourtant j'ai toujours appris qu'en Bourse "les arbres ne montent pas jusqu'au ciel". Les arbres américains sont-ils tellement dopés qu'ils ne respectent pas cette règle ?
À la question : Qu'est-ce qui fait courir la Bourse américaine ? Je ne vois qu'une réponse : la confiance. Une confiance "à la Trump". Une confiance spectaculaire et même démesurée. Dans l'avenir de l'économie américaine. Dans l'avenir des entreprises américaines.
Pour la première fois hier, le Nasdaq a dépassé les 20 000 points. Soit une performance de 33,5% depuis le début de l'année. Tiré par les Nvidia en hausse de 180%, Alphabet (Google) en hausse de 40%, Meta en hausse de 73% et je pourrais continuer comme cela encore longtemps.
Aucun doute, c'est l'euphorie. Une euphorie alimentée par les perspectives de dérégulation et de politique ultra pro-business de Trump. Regardez ce chiffre : les États-Unis représentent maintenant plus de 70% de l'indice mondial des actions, le MSCI World. C'était... 30% dans les années 80 ! Et les prévisions des grandes banques internationales pour 2025 sont des hausses encore de 10 à 15%.
Exubérance irrationnelle ? Oui et non. Oui car les investisseurs sont tellement euphoriques qu'ils ne regardent plus les valorisations des entreprises américaines, des valorisations qui commencent à ressembler à celles de la fin des années 90 ou de 2007. Non, car les entreprises américaines affichent pour la plupart des bénéfices insolents et que Trump va tout faire pour que ça continue car il est obsédé par la hausse de la Bourse.
Alors ? Que faire ? Rester investi. Tout en étant prudent. En attendant, la Bourse américaine flambe par excès de confiance et la Bourse française accumule son retard par manque de confiance. C'est cruel.
La valeur de la semaine - Moulinvest
Cette semaine, Moulinvest voit son titre augmenter de +18,0% suite à la publication de ses résultats annuels. Pour rappel le titre avait fortement diminué après l'annonce de la baisse du chiffre d'affaires de l'exercice à la fin novembre. En effet, l’activité du groupe s’est dégradée avec un CA en recul de -9,4%, à 91,4 M€, impacté par un effet prix défavorable.
L’activité Bois Construction, qui représente 47,6 % du CA total, est restée stable (+0,1 %) par rapport à l’exercice clos le 31/08/2023, malgré une hausse des volumes commercialisés de +13%. En revanche, le pôle Bois Énergie a subi un recul marqué de -19,8%, à 26 M€, en raison d’un effet prix défavorable et de conditions climatiques exceptionnelles. Par ailleurs, la baisse des prix de vente des bois sciés et du granulé a fortement pesé sur la rentabilité, avec un EBITDA consolidé qui s’établit à 10,7 M€, soit une chute de -56,4% par rapport à 2023.
Toutefois, le groupe est parvenu à préserver sa trésorerie sans augmenter son endettement, grâce à une gestion efficace du besoin en fonds de roulement. La réduction des niveaux de stocks et de l’encours clients a permis de dégager 5,9 M€, contre un besoin de 12,3 M€ en 2023. La trésorerie nette s’établit à 30,9 M€, enregistrant une légère baisse de -0,7 M€. Cette solidité financière permet à Moulinvest de verser un dividende de 0,17 € par action, malgré un contexte économique dégradé.
Côté perspectives, Moulinvest prévoit une reprise de la croissance de son activité, soutenue par un contexte de désinflation et un assouplissement des politiques monétaires. Le groupe se dit « idéalement positionné » pour répondre à un marché en forte mutation et pour s’adapter à la transition énergétique ainsi qu’aux enjeux liés au changement climatique.
Le secteur de la semaine - Equipementiers
Le secteur des équipementiers montre des signes de reprise cette semaine, après une année particulièrement difficile. En particulier, Figeac Aero a publié ses résultats semestriels, qui affichent une performance solide. Sur le premier semestre 2024/2025, l’équipementier aéronautique a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de +10,3%, atteignant 200,0 M€. La rentabilité s’est également améliorée, avec une marge d’EBITDA courant à 12,9%, soit une progression de +190bps. Le groupe a confirmé ses objectifs de croissance et a relevé son objectif de Free Cash Flows à une fourchette comprise entre 30 et 35 M€, contre une estimation initiale de 20 à 28 M€.
Par ailleurs, Valeo a annoncé cette semaine un partenariat stratégique avec ams OSRAM, leader mondial dans le domaine des capteurs et émetteurs intelligents. Cette collaboration repose sur la technologie Open System Protocol, qui vise à améliorer l’éclairage des habitacles automobiles grâce à des LED intelligentes. Ce système offre une grande adaptabilité et de nombreuses possibilités de personnalisation, répondant ainsi aux besoins croissants des utilisateurs.
En bourse, les valeurs du secteur évoluent à la hausse après avoir traversé plusieurs mois de fortes baisses. Figeac Aero a progressé de +5,0%, Valeo a enregistré une hausse de +10,3%, Forvia a gagné +8,4% et Akwel a vu son titre augmenter de +5,3%.
Des nouvelles des Etats Unis...
Google vient de frapper un grand coup dans l’arène de l’informatique quantique en dévoilant Willow, sa nouvelle puce quantique de 105 qubits. Ce petit bijou technologique ne se contente pas d’établir de nouveaux records, il redéfinit la donne. Selon les experts, Willow a réussi en moins de cinq minutes un calcul qui aurait pris 10 septillions d’années – oui, vous avez bien lu – au supercalculateur le plus puissant d’aujourd’hui.
Ce n’est pas une première pour Google, déjà pionnier dans la "suprématie quantique" avec son processeur Sycamore en 2019. Mais Willow marque une avancée décisive, grâce à une réduction significative des taux d’erreurs et une vitesse incomparable. En clair, Willow fait passer la théorie à la pratique.
Les implications sont vertigineuses. Dans un avenir pas si lointain, ces machines pourraient révolutionner des secteurs entiers : simulation moléculaire pour la recherche pharmaceutique, optimisation logistique, cryptographie infaillible, ou encore accélération des modèles d’intelligence artificielle. Et bien sûr, comme pour tout progrès technologique majeur, on murmure déjà que cela bouleversera les équilibres économiques et géopolitiques.
L’annonce a aussi fait bondir Wall Street : l’action Alphabet, maison mère de Google, a grimpé de 10%, propulsant sa capitalisation au-delà des 2 360 milliards de dollars. Une embellie qui témoigne de la confiance des investisseurs dans ce qui pourrait être l’une des plus grandes révolutions numériques du siècle.
Alors, sommes-nous au seuil de l’ère quantique ? Peut-être pas encore, mais Willow est un pas de géant. Google n’a pas juste levé un voile sur l’avenir, il l’a pratiquement déchiré.
L'instant vidéo
💧 L’interview du dirigeant – BIO-UV Group
Et si l’avenir de l’eau passait par Bio-UV Group ? Depuis 2000, cette entreprise révolutionne le traitement de l’eau sans chimie, sur terre comme en mer.
Sous la direction de Laurent-Emmanuel Migeon depuis 2023, le groupe continue d’innover pour relever les défis de demain, entre performance, durabilité et leadership technologique.
Une vision d’avenir à découvrir. 🌟
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Après cinq ans de silence imposé par les flammes, Notre-Dame de Paris a rouvert ses portes samedi dernier, retrouvant sa splendeur gothique et son rôle spirituel. Une cérémonie grandiose, à la hauteur du monument, avec tout ce que la scène internationale compte de dignitaires : Emmanuel Macron, prince William, Volodymyr Zelensky, et même Donald Trump, rassemblés sous les voûtes majestueuses comme pour sanctifier une nouvelle ère.
Le chantier, mené en un temps record de cinq ans, a mobilisé près de 850 millions d’euros, généreusement offerts par 340 000 donateurs du monde entier. Une démonstration éclatante de ce que la solidarité peut accomplir lorsqu’un monument universel est en jeu.
À l’intérieur, le grand orgue a donné le ton, vibrant à travers les colonnes comme pour marquer la victoire sur le temps et les tragédies. La lumière dansante sur la pierre claire semblait presque célébrer cette renaissance. Pour certains, c’était un moment spirituel ; pour d’autres, un rappel du génie humain capable de surmonter l’irréparable.
Dans son discours, Emmanuel Macron a salué cette "œuvre du siècle", symbole d’unité nationale en des temps où elle est précieuse. Mais on ne pouvait ignorer la subtile mise en scène : un message à la fois pour la France et pour le monde, que rien, pas même les flammes, ne saurait anéantir ce qui fait l’âme d’un peuple. Une leçon de résilience, gravée à nouveau dans les pierres immortelles de Notre-Dame.
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L'édito de Marc Fiorentino
Une bien triste journée pour la France. Que dire ? C'est la question que je me suis posée avant de commencer cette newsletter. Les premiers mots qui me sont venus à l'esprit sont : colère, écœurement, irresponsabilité. Mais je vais éviter de parler politique et me cantonner à mon champ de (relative) compétence. Je ne vais donc évoquer que l'impact de la chute du gouvernement sur l'économie, les marchés et les placements.
Nous voilà sans gouvernement. Nous voilà revenus à l'instabilité de la IVème République. Nous venons de prouver que notre 5ᵉ République n'est pas un régime parlementaire et que le Parlement ne peut pas diriger la France. Pour diriger la France, il faut donc un Président fort avec une majorité à l'Assemblée. On va donc normalement vers des législatives en juin 2025. Et peut-être même des présidentielles.
Et d’ici là ? Le budget 2024 va être reconduit par une loi spéciale. Cette loi pourrait permettre d'indexer, comme chaque année, le barème de l’impôt sur le revenu pour éviter une hausse d'impôts pour des millions de ménages. Et puis c'est tout. Le prochain gouvernement ne pourra plus qu'expédier les affaires courantes. Pas de réformes. Pas d'initiatives. Pas de réductions des dépenses publiques.
Quel impact financier ? Avec un budget reconduit en l'état, on verra une légère baisse du déficit, loin cependant des objectifs européens. On peut anticiper un écart de taux avec l'Allemagne, mais pas de "crise financière". Nous continuons de bénéficier du Dôme de fer de l'euro, grâce à l'Allemagne et à l'Europe.
Pour l'économie, par contre, c'est une catastrophe. Une économie déjà affaiblie est désormais à l'arrêt total. La croissance va chuter, avec des conséquences sur le chômage et les déficits.
Et pour vos placements ? Le paradoxe est que, faute de budget, le délire fiscal prévu – taxation exceptionnelle, hausse du PFU – n’aura pas lieu. Plutôt une bonne nouvelle pour les épargnants. Les taux continueront à baisser en zone euro, mais la France paiera un peu plus cher que l'Allemagne. En revanche, les entreprises françaises dépendantes du marché intérieur seront sous pression en Bourse.
Une période d’attentisme, donc. Et d’incertitude. Je ne peux m’empêcher de conclure avec cette phrase d’Audiard dans Les Tontons Flingueurs : "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît."
La valeur dans le dur - Wavestone
Cette semaine, Wavestone, cabinet de conseil spécialisé dans la transformation des entreprises décroche de -11,6% en bourse. Alors que la société a vu son résultat net progresser de +19% (27,2 M€) et son résultat opérationnel récurrent augmenter de +26% (46,4 M€) au premier semestre 2024/25, sa marge opérationnelle récurrente a reculé à 10,1% (contre 13,3% un an plus tôt). Cette baisse est, notamment, attribuable aux coûts d’intégration liés aux acquisitions de Q_Perior (Allemagne) et Aspirant Consulting (États-Unis), ainsi qu’à l’événement "Together as One".
Le chiffre d'affaires atteint 457,8 M€, en hausse de +65%, dont +1% à périmètre constant. Toujours à périmètre constant, le taux d'activité s'élève à 72% et le prix de vente moyen à 898€, bien que les prix aient légèrement baissé en été. Wavestone déclare dans son communiqué que l'environnement reste difficile et marqué par une demande de conseil inférieure aux attentes et une concurrence accrue.
Face à ces défis, Wavestone révise ses objectifs annuels à la baisse : un chiffre d'affaires stable par rapport aux 943,8 M€ pro forma 2023/24, contre une croissance initialement prévue entre 3% et 5%, et une marge opérationnelle récurrente à 12,5% (contre plus de 13% initialement). La visibilité sur le quatrième trimestre reste limitée, ce qui pourrait affecter le début d'année 2025.
Le secteur de la semaine - Electronique
Le secteur de l'électronique a le vent en poupe cette semaine, avec des actualités positives pour des acteurs majeurs de notre échantillon. Tout d'abord, Quadient a annoncé un partenariat avec Avaloq, un leader mondial des technologies de gestion bancaire. Plus précisément, c'est sa technologie de gestion des communications client, « Quadient Inspire », qui va être vendue aux clients d'Avaloq. Pour rappel, ce nouveau partenariat intervient une semaine après la publication de leur chiffre d'affaires du troisième trimestre, marquant une croissance organique de +0,3%.
De plus, mercredi, X-FAB Silicon a publié un communiqué de presse annonçant des objectifs de chiffre d'affaires de 1,5 milliard de dollars pour 2030, avec une marge d'EBITDA de 35%. Le groupe prévoit également des chiffres ambitieux pour 2026, avec un chiffre d'affaires de 1,05 milliard et une marge d'EBITDA de 30%. À titre de comparaison, les objectifs de cette année, en date d'octobre, sont fixés entre 822 et 832 M$ de chiffre d'affaires, avec une marge d'EBITDA de 23,4% à 24%. Côté bourse, ces informations ont été bien accueillies par le marché. Quadient a progressé de +0,9%, tandis que X-FAB Silicon a affiché une croissance impressionnante de +14,5%. De son côté, Ekinops a enregistré une hausse de +3,0%. Enfin, Memscap a vu son titre augmenter de +10,9% après l'annonce du lancement de son programme de rachat d'actions.
Des nouvelles des Etats Unis...
Stellantis et Carlos Tavares, c’est fini. Oui, le chef d’orchestre qui a fait fusionner PSA et Fiat Chrysler, transformant deux éléphants boiteux en un mammouth de l’automobile, quitte la scène plus tôt que prévu, poussé par un conseil d’administration fatigué de ses méthodes et des résultats en berne. Son mandat, prévu jusqu’en 2026, n’aura pas résisté à l’urgence de redresser la barre.
Les ventes aux États-Unis se sont effondrées, les stocks de véhicules invendus ont explosé, et les choix de Tavares, favorisant le Brésil et le Mexique au détriment des usines de Detroit, ont aggravé les tensions. Avec le retour de Donald Trump et son opposition farouche aux constructeurs étrangers, Stellantis a jugé qu’une rupture était inévitable. L’absence de Tavares sur la scène américaine, combinée à des choix industriels mal perçus localement, a fragilisé la position du groupe. John Elkann, héritier des Agnelli, reprend temporairement la barre pour rétablir la stabilité et négocier un avenir incertain.
Tavares quitte Stellantis avec un bilan contrasté : un bâtisseur audacieux, mais rattrapé par une gestion autoritaire et des erreurs stratégiques dans un contexte international de plus en plus tendu. Une sortie à son image : brutale et spectaculaire, dans une industrie où la moindre faille peut coûter cher.
L'instant vidéo
L’histoire de Netgem, c’est celle d’une transformation audacieuse. De pionnier des box internet, le groupe a opéré un pivot stratégique en 2020 pour se recentrer sur sa plateforme Netgem.tv. Résultat ? Plus de 677 000 abonnés en Europe et une croissance des revenus récurrents de +55 % en 2023. 🔑
Quelques chiffres qui parlent d’eux-mêmes :
Ce qui change la donne : Un modèle désormais basé sur des revenus récurrents et une stratégie de croissance externe ambitieuse. Mais surtout, une capacité à s’imposer comme un acteur incontournable dans un marché ultra-compétitif. Et qui de mieux pour vous présenter cette success story que notre analyste Renan Kerourio ? Découvrez son analyse dans cette vidéo 🎥
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La Corée du Sud a frôlé l’abîme cette semaine, avec un président conservateur, Yoon Suk-yeol, qui, au nom de la "démocratie", a suspendu... la démocratie. Prétextant une menace vague contre l’ordre constitutionnel, il a proclamé la loi martiale, interdit manifestations et grèves, et placé les médias sous contrôle militaire. Un acte aussi théâtral qu’autoritaire, dans un pays qui se targue d’avoir tourné la page de l’autoritarisme il y a des décennies.
Le coup de force a pourtant fait long feu. Des députés ont bravé les interdictions pour voter en pleine nuit la levée de cette loi martiale. Les militaires, déboussolés, se sont retirés, et Yoon a dû capituler dans une allocution qui peinait à masquer l’ampleur de sa déroute. Même son propre camp l’accuse désormais d’avoir franchi une ligne rouge, tandis que l’opposition l’accuse de saboter la République pour sauver sa présidence.
Ce fiasco est un sérieux rappel que la démocratie, même dans ses bastions, n’est jamais acquise. En voulant se poser en défenseur de l’ordre, Yoon a révélé son isolement et son mépris des institutions. La Corée du Sud, qui se croyait à l’abri de telles dérives, a désormais un président fragilisé, une opposition galvanisée et une confiance démocratique ébranlée. Un coup pour rien, mais un avertissement pour tous.
L'édito de Marc Fiorentino
Les conséquences désastreuses de la dissolution. Alors que nous assistons, écœurés, au remake de la 4ème République joué par les députés, la France est totalement à l'arrêt. On ne le dit pas assez : la dissolution a des conséquences désastreuses sur notre économie. À court terme. Et à moyen terme. Grosse colère...
La situation économique de la France était déjà mauvaise avant la dissolution. Ralentissement de la croissance, arrêt de la baisse du chômage, hausse des faillites d'entreprises, déficits budgétaires et commerciaux records, dette abyssale…
La dissolution a apporté le coup de grâce. Une décision totalement irresponsable au plan économique. Elle est arrivée au pire moment, puisque nous étions déjà confrontés à une crise majeure. Et la situation s'est empirée une fois l'effet JO passé. Remettant en cause les prévisions économiques même les plus pessimistes.
La perte de confiance, est peut-être l'élément essentiel. Perte de confiance en l'avenir des ménages français, qui n'en finissent pas d'épargner. Perte de confiance des entreprises, qui voient leur carnet de commandes se dégarnir. Perte de confiance des Français en général devant l'instabilité fiscale. Perte de confiance des investisseurs étrangers, face à un pays qui n'est plus dirigé.
L'emploi est la première victime de ce ralentissement économique. Perte de confiance, baisse des investissements, instabilité : tous les ingrédients sont réunis pour que les embauches marquent le pas et que les plans sociaux se multiplient. Le chômage ne peut que monter malgré l'effet positif de la démographie sur la population active.
La croissance, elle n'a plus de ressort. Elle ralentit, lentement mais sûrement. Et toutes les prévisions de croissance pour 2025 sont déjà jugées beaucoup trop optimistes.
Nous décrochons donc. La dissolution a été une décision désastreuse. Et ses conséquences économiques sont graves.
La valeur de la semaine - Lumibird
Lumibird est au cœur de l’actualité cette semaine, suite à une rumeur de vente de sa division médicale. Le groupe, spécialisé dans la conception, fabrication et distribution de lasers à usage scientifique, a confirmé cette rumeur mercredi, tout en précisant que la vente est à un stade préliminaire et qu’il n’y a "aucune certitude quant à son issue".
La division médicale a généré 74,2 M€ sur les neuf premiers mois de 2024, représentant 52,4 % du chiffre d’affaires total. La division photonique, quant à elle, a réalisé un CA de 67,3 M€. Lumibird prévoit de se recentrer sur ce secteur, les synergies entre les deux divisions étant jugées limitées.
Cette cession s’inscrit dans une stratégie de sortie de cote. Marc Le Flohic, PDG et propriétaire de 51% du capital de la société, envisagerait d’utiliser le produit de la vente pour racheter les parts des actionnaires minoritaires. Le marché a réagi positivement, le titre enregistrant une hausse de +27,4 % sur la semaine.
Le secteur de la semaine - Conso discrétionnaire
Une période clé de l'année débute avec le Black Friday, un moment décisif pour le secteur de la consommation discrétionnaire. Fnac-Darty a déjà envoyé un signal positif en octobre, affichant une croissance de son chiffre d'affaires de +2,2 %, soutenue par une progression notable de +6,7 % dans la section électroménager. De plus, un broker souligne une hausse des tendances de recherche sur les mots-clés "Fnac" (+4 %) et "Darty" (+3 %) au cours du mois d'octobre, reflétant un intérêt croissant des consommateurs.
Dans le secteur de l’ameublement, les perspectives sont également encourageantes. La Banque de France a rapporté une augmentation des volumes de vente en octobre, une première depuis 14 mois. Le bureau de recherche de Maisons du Monde prévoit que les performances de novembre, soutenues par le Black Friday, ainsi que celles de décembre avec les fêtes de fin d'années, seront déterminantes. Les analystes restent optimistes, soulignant que "la détente de l'inflation semble redonner un peu de confiance aux consommateurs."
En bourse, les valeurs du secteur évoluent globalement à la hausse. Fnac-Darty progresse de +1,3 %, Maisons du Monde enregistre une forte hausse de +9,3 %, tandis que Cafom gagne +1,1 %. En revanche, Roche Bobois subit une légère baisse de -0,3 %.
Des nouvelles des Etats Unis...
Cette semaine, le Bureau of Economic Analysis a publié des chiffres qui montrent une fois de plus que les consommateurs américains ne sont pas prêts à lever le pied. En octobre, leurs dépenses ont bondi de 0,7 %, un exploit dans un contexte où l’inflation refuse de s’éclipser. Les prix à la consommation, hors alimentation et énergie, ont augmenté de 0,2 % sur le mois, soit une progression annuelle de 3,5 %. Pas de quoi faire trembler les ménages, apparemment, qui continuent de dépenser dans les services liés au logement et à la santé, tout en s’offrant des biens durables comme des voitures. Rien de tel qu’un bon achat pour oublier la montée des prix, non ?
Heureusement, les revenus suivent la cadence, avec une augmentation des salaires de 0,4 % en octobre. Ce coup de pouce aide les ménages à garder la tête hors de l’eau, même si les coûts élevés continuent de grignoter leur pouvoir d’achat. Pendant ce temps, la Réserve fédérale observe, probablement avec un léger soupir d’agacement. Parce que si les Américains continuent sur ce rythme, la banque centrale pourrait bien devoir maintenir ses taux d’intérêt élevés plus longtemps que prévu. Pas exactement ce qu’espèrent les marchés.
Pour l’instant, une chose est sûre : les consommateurs américains tiennent leur rôle de moteur économique avec une ténacité remarquable. Face à l’inflation, aux taux élevés et à une économie mondiale toujours en mouvement, ils avancent comme si de rien n’était. Une leçon de résilience, ou peut-être juste un refus obstiné de ralentir. Quoi qu’il en soit, l’économie américaine peut encore compter sur eux, et c’est tout ce qui semble importer pour le moment.
L'instant vidéo
🎥 Retour en vidéo sur la 14ᵉ édition du Forum Euroland Corporate !
Cette année, la 14ème édition du Forum des Small et Mid Caps a une fois de plus tenu ses promesses :
✅ 30+ dirigeants venus partager leur vision et leurs ambitions
✅ 100+ gérants engagés dans des échanges stratégiques
✅ 300+ rendez-vous organisés
Un grand merci à tous les participants pour avoir fait de cette 14ᵉ édition un moment inoubliable.
📅 Rendez-vous l'année prochaine pour la 15ᵉ édition !
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Aujourd’hui, le Black Friday bat son plein. Des États-Unis à l’Asie en passant par la France, la planète entière semble branchée sur le mode "achat rapide". En ligne ou en boutique, les consommateurs scrutent les promotions comme des chasseurs guettant leur proie, prêts à rafler tout ce qui ressemble à une bonne affaire. Un écran plat pour remplacer celui qui fonctionne "presque bien" ? Un robot aspirateur pour faire moins semblant de faire le ménage ? Tout semble justifiable sous l’étiquette magique "-50 %".
En France, le Black Friday s’est bien installé, même si certains rechignent encore à le voir comme un simple copier-coller américain. Pourtant, cela n’empêche pas les Français de dégainer leur carte bleue avec enthousiasme : le budget moyen pour ce vendredi noir tourne autour de 250 euros cette année.
Outre-Atlantique, là où tout a commencé, la frénésie est encore d’un autre niveau. Les Américains, habitués des files d’attente avant l’aube et des courses en mode "survival game", visent des ventes record, malgré une inflation qui pourrait refroidir certains. Spoiler : ça ne refroidira personne. En Asie, le phénomène s’étend également, même s’il doit rivaliser avec les géants locaux comme le Singles’ Day en Chine.
Alors, à quoi ressemble ce Black Friday 2024 ? Une démonstration d’opulence mondiale, un ballet d’achats frénétiques… ou simplement une excuse pour se laisser aller à un peu d’extravagance ? Finalement, est-ce une journée pour acheter ce dont on a besoin, ou pour redécouvrir tout ce qu’on ne savait pas qu’on voulait ? À chacun son marathon, tant qu’il y a des réductions à l’horizon.
L'édito de Marc Fiorentino
Irresponsabilité et déni de réalité. Ce n'est pas un rapport. C'est un réquisitoire. Les conclusions de la mission du Sénat sur la dégradation des comptes publics sont sans appel. La brutalité des termes illustre bien la situation dramatique de la gestion de nos finances publiques.
Tous responsables. Et tous irresponsables. Chacun s'est renvoyé la balle. Et a fui ses responsabilités. À commencer par Bruno Le Maire qui a été ministre pendant 7 ans, mais n'aurait fait qu'obéir aux ordres contre sa volonté. En cause également Gabriel Attal, Élisabeth Borne et, sans le nommer, le président de la République.
Ce rapport rend dingue, même s'il ne nous apporte rien de nouveau. Cette situation, nous l'avons décrite et dénoncée ici pendant des années et particulièrement pendant les derniers mois du gouvernement précédent. Une gabegie sans nom (ni non...). Un cumul d'incompétence, mais aussi de volonté de ne pas se confronter à la réalité en prenant les décisions nécessaires pour nous sauver du naufrage.
Le Titanic. Ce rapport ressemble à un documentaire sur les dernières heures du Titanic. Avec un capitaine entêté qui prend des risques insensés. Avec un équipage qui court dans tous les sens sans savoir réellement quoi faire. Avec un orchestre qui continue à jouer alors que le bateau coule.
Jugez vous-même : - Irresponsabilité assumée - Double discours. - Parlement ignoré - Déni de réalité - Déficit abyssal et historique.
On découvre que des courriers ont circulé entre les ministres concernés sur la dégradation du déficit sans qu'aucune décision ne soit prise et qu'"en même temps", Bruno Le Maire annonçait un objectif totalement irréaliste de baisse du déficit.
Et la dissolution a été le coup de grâce. Alors que le bateau était à la dérive et nécessitait une intervention d'urgence, le gouvernement a déserté. Un seul mot : écœurant.
La valeur dans le dur - Actia Group
Cette semaine, Actia a rencontré d’importantes difficultés, reflétant les problématiques du secteur automobile, qui représente 77,0% de son activité. Mercredi, le groupe a annoncé un chiffre d’affaires trimestriel de 114,1 M€, en recul de -16,2%. Sur les neuf premiers mois de l’année, l’activité affiche une baisse de -7,4%, à 393,5 M€. La division Mobility, qui a généré 91,2 M€ sur le trimestre, subit une décroissance marquée de -29,7%, impactée par le ralentissement du marché automobile, particulièrement en Europe. La contre-performance de cette division, en raison de son poids dans l’activité totale du groupe, masque la croissance enregistrée dans les trois autres divisions : Aerospace (+35,8%), Energy (+30,0%) et Engineering Services (+27,2%).
Dans ce contexte, la baisse des volumes chez les clients finaux a conduit Actia à émettre un avertissement sur ses prévisions annuelles de chiffre d’affaires. Celui-ci est désormais estimé entre 520 M€ et 530 M€, soit une contraction de -8% à -10%, contre une baisse de -5% initialement prévue. Cette annonce a été reçue négativement par le marché, entraînant une chute de -15,7% du cours de l’action sur la semaine.
Le secteur de la semaine - Pétroliers
Cette semaine, les valeurs pétrolières ont le vent en poupe, notamment grâce à une hausse hebdomadaire de +4,9% du cours du pétrole, après avoir enregistré une forte baisse ces derniers mois (-14,2% depuis juillet). Cette remontée s'explique par la montée des tensions entre l’Ukraine et la Russie, causées par l’autorisation des États-Unis d’utiliser des missiles américains pour cibler les territoires russes. Par ailleurs, le futur président des États-Unis, Donald Trump, a désigné Chris Wright, une figure pro-pétrole, comme secrétaire d’État à l’Énergie, ce qui laisse entrevoir des perspectives favorables pour l’industrie. Pour rappel, les États-Unis sont les premiers consommateurs mondiaux de pétrole, représentant 19,7% de la consommation totale en 2022.
Dans ce contexte favorable, Vallourec a publié des résultats semestriels supérieurs aux attentes. L’équipementier parapétrolier affiche un chiffre d’affaires de 894 M€ au troisième trimestre, en recul de -22%. Cependant, la génération de cash s'est révélée plus élevée que prévu, atteignant 183 M€, tandis que la dette nette a été réduite de -34,8% à 273 M€. Le management a annoncé que les excédents de trésorerie générés sur le troisième et le quatrième trimestres seront redistribués sous forme de dividendes, une première depuis 10 ans.
Sur les marchés, ces annonces ont entraîné une hausse notable des cours : Vallourec progresse de +9,1%, Esso de +2,9%, Maurel & Prom de +3,4%, tandis que TotalEnergies affiche une légère hausse de +0,1%.
Des nouvelles des Etats Unis...
NVIDIA fait encore des étincelles : Au troisième trimestre de son exercice fiscal, la firme affiche 35,08 milliards de dollars de chiffre d’affaires (+94 % sur un an) et un bénéfice net de 19,3 milliards (+109 %). Impressionnant ? Clairement. Suffisant pour Wall Street ? Pas tout à fait.
Les datacenters continuent de régner en maître, avec des revenus en hausse de 112 %, mais un léger freinage est en vue. Fini les croissances trimestrielles à trois chiffres comme les +265 % des périodes précédentes. La prévision pour le prochain trimestre ? Une “modeste” progression de 70 %, pour un chiffre d’affaires attendu à 37,5 milliards de dollars. Oui, “modeste”, dans le jargon de NVIDIA.
Cerise sur le gâteau (ou pas) : la demande pour ses nouvelles puces Blackwell explose. Une bonne nouvelle ? Pas totalement. Les usines tirent la langue, et les investisseurs s’inquiètent : peut-on encore suivre le rythme ?
Résultat : malgré ses chiffres de titan, l’action a décroché de 2 % à la suite de l’annonce. Décidément, chez NVIDIA, même la perfection peut lasser.
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Le G20 a pris le soleil à Rio cette semaine. Climat, pauvreté, géopolitique : les sujets brûlants étaient au menu. Mais, fidèle à la tradition, les résultats sont restés tièdes.
Climat : on s’active surtout à reculer. Pas d’accord sur une sortie des combustibles fossiles. La fameuse “transition équitable” ? Disparue du communiqué final. Résultat : beaucoup de discours, mais pas une étincelle d’action.
Un moment d’ambition. Lula, l’hôte du sommet, a lancé une Alliance globale contre la faim, rassemblant 82 pays pour sortir 500 millions de personnes de la pauvreté d’ici 2030. Sur le papier, c’est prometteur. Mais sans financement clair, cette initiative risque de rejoindre la longue liste des projets oubliés.
Géopolitique : chacun dans son coin. Entre une Russie absente et des tensions sur les crises internationales, l’unité n’était clairement pas à l’ordre du jour. Les grandes puissances ont poliment échangé leurs désaccords, sans surprise ni percée majeure.
En résumé ? Beaucoup de paroles, peu de décisions. Rio a offert un sommet tropical au goût de déjà-vu, où les défis mondiaux continuent d’attendre des réponses sérieuses.
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L'édito de Marc Fiorentino
L'Europe sous pression maximale. Le verdict des marchés est sans appel. L'Europe est en crise. Majeure. Les indices boursiers européens rechutent lourdement. Les valorisations des sociétés européennes accusent une décote de près de 50% par rapport aux groupes américains. Et cette décote n'en finit pas de s'accroître.
Si on est optimiste on peut dire que l'Europe est à la croisée des chemins, et que les difficultés qu'elle traverse vont l'obliger à réagir et à se réveiller. Si on est réaliste, on dira simplement que l'Europe a déjà basculé dans une crise dont elle aura du mal à s'extirper. Crise économique. Crise politique.
Crise financière pour certains de ses membres. Avec une pression maximale de la future administration Trump.
1.06$ La valeur de l'Euro ce matin
Il était encore au-dessus de 1,12$ il y a quelques mois. -2,24% : la baisse de l'indice européen hier, l'Euro Stoxx 50 -2,69% pour le CAC 40 et -2,13% pour l'indice allemand, le DAX. Les investisseurs ne misaient déjà pas sur l'Europe, mais depuis l'élection de Trump, la plupart des stratégistes des banques américaines ont décidé de "sous-pondérer" l'Europe, c'est-à-dire de réduire leur exposition aux actions européennes.
Pour qu'il y ait sursaut de l'Europe, il faudrait un pouvoir fort chez ses principaux membres. Or, la France a un gouvernement minoritaire. Et l'Allemagne entre dans une séquence de crise politique dont on ne connaît pas encore l'issue. Le calendrier s'est accéléré hier avec des élections anticipées qui se tiendront le 23 février.
Heureusement qu'il y a les anciens pays du "Club Med", les pays de l'Europe du Sud, Espagne en tête, pour nous sauver de la récession globale. Avec des prévisions de croissance molle de 0,8% pour 2024. L'Allemagne est en récession. Le moteur pendant des décennies de la croissance européenne. L'Allemagne doit "pivoter" car son business model est fortement challengé.
La situation n'a rien à voir avec la crise financière de 2008/2010. Il n'y a pas de "crise de l'euro". Il n'y a pas de pays de la zone en faillite. Mais il y a des pays comme la France et l'Italie qui ont des niveaux de dette trop élevés. Et des pays comme la France qui ont des déficits insoutenables.
La seule bonne nouvelle est que l'Allemagne est dans une situation financière presque trop bonne et qu'elle a donc les moyens de sa relance.
Nul ne saitsi l'Europe est "à la croisée des chemins" ou si elle a déjà pris une voie sans issue.
La valeur dans le dur - Groupe Casino
Le groupe Casino, confronté à de nombreux défis, a dévoilé cette semaine son plan de relance intitulé "Renouveau 2028". Son objectif de devenir "la meilleure marque de proximité" a reçu un accueil mitigé, marqué par une nette chute de son action en bourse, avec une baisse de -22,0% sur la semaine.
Le groupe vise un retour à l’équilibre financier d’ici 2026 et projette d'atteindre un chiffre d'affaires d'environ 15 milliards d'euros en 2028, ce qui correspond à une croissance annuelle moyenne de +0,4%. Casino ambitionne également un EBITDA ajusté de 500 M€ en 2028, contre 930 M€ initialement évoqués. Ce redressement s’appuiera sur un investissement total de 1,2 milliard d’euros sur quatre ans, dont 47% dédiés spécifiquement à Monoprix, ainsi que sur une économie de 600 M€ réalisée grâce à une rationalisation et une réduction des coûts.
Néanmoins, ce plan ne convainc pas les marchés, et plusieurs brokers ont révisé leurs objectifs de cours à la baisse. Malgré la cession et la fermeture de ses grandes surfaces, le groupe continue de perdre des parts de marché dans ses enseignes de proximité. En outre, bien que Philippe Palazzi, PDG, considère les objectifs du plan comme réalistes et prudents, de nombreux investisseurs les jugent décevants.
Le secteur dans le dur - Equipementiers
Le secteur des équipementiers automobiles continue de subir de fortes pressions en Europe, et particulièrement en France. Cette semaine, Akwel a publié son chiffre d'affaires du troisième trimestre, révélant une dégradation encore plus marquée que lors des périodes précédentes. Le CA s'établit à 228,9 millions d'euros, soit une baisse de -9,2%, alors que les variations des autres trimestres de 2024 étaient de -2,2% au T2 et de -3,3% au T1. En conséquence, les perspectives ont été révisées à la baisse : le chiffre d'affaires est désormais anticipé en recul pour 2024, alors qu'il était auparavant prévu stable.
Delfingen, leader mondial des solutions de câblage, a également annoncé un chiffre d'affaires en recul de -6,9% sur les trois premiers trimestres de l'année. Toutefois, le groupe reste confiant quant à sa capacité à atteindre un taux de marge opérationnelle supérieur à 5 %.
Parallèlement, les plans de restructuration se multiplient dans le secteur. Le travail vient tout juste de reprendre dans l’usine de Valeo située dans la Sarthe, après une grève entamée le 21 octobre. Les salariés protestent contre une potentielle fermeture de l’usine dans le cadre du plan de restructuration de l’entreprise. De son côté, Forvia a déjà lancé un plan de licenciements dans son usine bretonne.
Sur les marchés, ces valeurs affichent toutes une performance en baisse cette semaine : Valeo recule de -4,2%, Forvia de -1,6%, Delfingen de -5,6%, tandis qu'Akwel chute de -11,7%.
Des nouvelles des Etats Unis...
Le Bitcoin marque un nouveau record historique à… 93 000 $ ! Le parcours est impressionnant : depuis début novembre, la cryptomonnaie a pris plus de 32%. Les investisseurs y croient dur comme fer, et l’élection de Donald Trump n’a fait qu’ajouter de l’huile sur le feu. Promesses pro-crypto, réduction des régulations, et une potentielle « réserve nationale de Bitcoins » ? Wall Street est déjà en ébullition !
Les ETF Bitcoin, eux, affichent une santé record. Le fonds BlackRock, par exemple, a dépassé les 40 milliards de dollars d’actifs sous gestion, une vraie percée institutionnelle pour le Bitcoin. En plus de cette adoption institutionnelle, il y a aussi la rareté : avec le dernier « halving » en avril, les récompenses des mineurs sont passées à 3,125 bitcoins par bloc. Moins d’offre, plus de demande : un terrain parfait pour la flambée des prix.
Certains pensent que la barre des 100 000 $ pourrait être atteinte avant la fin de l’année, et rien ne semble pouvoir arrêter cette dynamique. Alors, euphorie passagère ou début d’une nouvelle ère pour le Bitcoin ? À suivre, car cette montagne russe crypto n’a pas fini de secouer les marchés !
© Andre M Chang/Zuma Press Wire/Sh/SIPA
L'instant vidéo
Xilam Animation, s’impose une nouvelle foisavec Twilight of the Gods, une série Netflix signée Zack Snyder. Après le succès de "J'ai perdu mon corps", ce projet renforce la collaboration entre Xilam et la plateforme de streaming.
Retrouvez le replay complet de l'interview de Marc du Pontavice, Président Directeur-Général de Xilam Animation, par Marc Fiorentino lors de la 2nd édition du Retail Day !
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Clap de fin pour la 14ᵉ Journée Euroland des Small et Mid Caps ! Une fois de plus, Euroland Corporate a réuni plus de 30 dirigeants d'entreprises et une centaine d'investisseurs institutionnels pour une journée d'échanges stratégiques et décisifs.
Comment mieux saisir les dynamiques de croissance et les perspectives de marché que par un dialogue direct avec les dirigeants eux-mêmes ? Cet événement, devenu incontournable, permet aux investisseurs d'explorer en profondeur les leviers de croissance des entreprises qui redéfiniront le marché de demain.
Un grand merci aux dirigeants pour leur transparence et aux investisseurs institutionnels pour leur confiance et leur engagement !
L'édito de Marc Fiorentino
Le laboratoire argentin. Ce qui se passe en Argentine au plan économique est une expérience à laquelle on a rarement l'occasion d'assister en live. Javier Milei est aux commandes du pays depuis près d'un an. Et le Financial Times dresse un premier bilan. Édifiant.
Javier Milei est clivant. C'est même un euphémisme. Celui qui se décrit comme un "anarcho-capitaliste" a lancé en Argentine une expérience économique quasi-inédite. Du capitalisme "pur". À la tronçonneuse.
Les résultats ? L'inflation s'est effondrée. De 25% par mois en décembre dernier, à 3.5% en septembre. Le déficit public ? Il n'y en a plus. Il y a un surplus budgétaire. À 0.4% du PIB, contre un déficit de 4.6% en 2023. Du jamais-vu en termes de vitesse de redressement.
Mais le prix à payer pour ces traitements brutaux est la croissance à court terme. Le pays est en récession. Il l'était déjà en 2023 avant Milei. Mais il l'est encore plus en 2024 après une prévision de croissance de -3.5%. Le gouvernement met en avant un rebond récent de la consommation des ménages ou de l'industrie et mise sur une croissance positive à moyen terme. Autre impact négatif, le nombre d'Argentins sous le seuil de pauvreté a bondi à 53%, un record de 20 ans, et le chômage a progressé de 1.4%.
Pour Milei, il faut passer par ce sacrifice à court terme, une cure d'austérité sans précédent, pour construire les fondations d'une croissance et d'un emploi solides. "Le pire est derrière nous" répète-t-il maintenant. La confiance ? Elle revient. La monnaie se redresse. Les investisseurs commencent à nouveau à s'intéresser à l'Argentine. Mais doucement, très doucement. Et l'Argentine doit rembourser, l'année prochaine seulement, plus de 14 milliards de $... Pour le FT "Les résultats de Milei surprennent même les sceptiques". Nous continuerons à suivre cette expérience étonnante.
La valeur dans le dur - Eramet
Cette semaine, Eramet a publié un chiffre d'affaires ajusté de 809 millions d’euros, enregistrant une baisse significative de -17,5% par rapport au troisième trimestre 2023. Ce recul est principalement attribué à la chute des ventes de manganèse, qui ont diminué de -37%, conséquence directe de la baisse de la demande en Chine, un marché clé pour ce minerai.
Par ailleurs, Eramet a confirmé la suspension de la production de manganèse dans sa mine gabonaise pour une durée minimale de trois semaines. Cette annonce fait écho à celle de la mi-octobre, où le groupe avait déjà signalé une réduction de la production de manganèse mais aussi de nickel en raison d’un permis de vente inférieur d’un montant inférieur à celui espérer. Ces nouvelles anticipées ont impacté le cours de l’action depuis deux semaines. Le titre a réalisé un fort rattrapage hier (+7,6%), et affiche une performance quasi stable sur la semaine (+0,2 % sur les sept derniers jours).
Toutefois, les perspectives de l'entreprise restent incertaines. Afin de préserver sa trésorerie, Eramet a annoncé une réduction de ses investissements, notamment avec l’abandon du projet d’usine de recyclage de batteries pour voitures électriques à Dunkerque. Une note positive reste à signaler, le groupe a confirmé le rachat de la participation de son partenaire chinois dans une mine de lithium en Argentine, renforçant ainsi sa position dans le secteur stratégique des matières premières pour batteries.
Le secteur de la semaine - Edition de logiciels
Les publications des chiffres d’affaires du 3ème trimestre ont été très bien accueillies par le marché, particulièrement pour le secteur des éditeurs de logiciels. Plusieurs acteurs majeurs affichent des performances en croissance, reflétant un environnement économique plus favorable.
Esker, qui fait actuellement l'objet d'une OPA par le fonds Bridgepoint, a dévoilé un chiffre d'affaires trimestriel de 51,0 M€, soit une hausse de +17% par rapport à la même période l'année précédente. Cette progression souligne la solidité du modèle d'affaires d'Esker, porté par la demande croissante pour ses solutions de dématérialisation des processus.
De son côté, Ateme a renoué avec la croissance après un début d’année difficile. Le chiffre d’affaires du T3 s’établit à 22,4 M€, marquant une hausse de +9,5%. Ce rebond est principalement dû à la reprise de la demande sur la région États-Unis/Canada, qui affiche une croissance de +18% par rapport au T3 2023. Toutefois, sur les neuf premiers mois de l'année, cette zone reste en retrait avec une baisse de -48%. Ateme se montre cependant confiant sur sa capacité à atteindre un chiffre d'affaires similaire à celui de 2023.
Par ailleurs, Axway et Linedata ont également publié des résultats en progression. Axway affiche une croissance organique de +14,9%, tandis que Linedata progresse de +1,5%. Ces résultats confirment une dynamique positive pour le secteur, malgré des disparités géographiques. Sur le plan boursier, la plupart de ces valeurs évoluent en territoire positif cette semaine : Ateme enregistre une performance remarquable avec une hausse de +25,8%, tandis que Axway progresse de +8,6%. Esker est en léger retrait à -0,5%, et Linedata affiche une hausse modeste de +0,5%.
Des nouvelles des Etats Unis...
Tesla a dévoilé ses résultats du troisième trimestre 2024 ce mercredi, et le marché a été globalement séduit. Certes, les revenus sont légèrement en dessous des attentes à 25,18 milliards de dollars, contre 25,37 milliards anticipés, mais ce qui a réellement retenu l'attention, c'est l'amélioration franche du bénéfice par action. Avec un BPA de 0,72 $, nettement au-dessus des 0,58 $ attendus, l'action a bondi en after-market, atteignant jusqu'à 233,39 $.
Ce trimestre, Tesla a continué de prouver sa capacité à maîtriser ses coûts tout en augmentant sa production. Le coût par véhicule, désormais à 35 100 $, est le plus bas jamais enregistré par la firme. De plus, avec 462 890 livraisons — une hausse de 6,4 % par rapport à l'année précédente — et une production en augmentation de 9,1 %, la firme d’Elon Musk a montré qu'elle pouvait continuer à croître malgré un contexte de marché de plus en plus compétitif.
Parmi les autres points forts, Tesla a confirmé que ses projets pour des véhicules plus abordables sont bien en route pour 2025, un signe que l'entreprise continue de viser une plus grande accessibilité à ses produits. La production du Cybertruck, voiture très attendue, progresse enfin, et Tesla a même enregistré ses premières marges positives sur ce modèle.
Tesla ne cache pas ses ambitions pour 2025, en annonçant qu’elle est en bonne voie pour lancer des véhicules plus abordables, ce qui pourrait transformer encore davantage le marché des véhicules électriques. Alors que certains s’inquiétaient de la pression concurrentielle et des marges, Tesla semble déterminée à répondre en renforçant son offre. Il sera intéressant de voir si ces nouvelles perspectives permettront à l'entreprise de maintenir sa dynamique, notamment face à des rivaux comme Rivian et les marques chinoises qui montent en puissance. Le pari est lancé.
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Avec quasiment 1500 collaborateurs et une présence mondiale, Precia Molen mise sur des partenariats locaux pour s'imposer. En Inde, ils ont trouvé la recette gagnante en s'associant avec une famille spécialisée dans le pesage, garantissant une implantation solide et efficace.
Retrouvez le replay complet de l'interview de Frédéric Mey, Président de Precia Molen, par Marc Fiorentino lors de la 2nd édition du Retail Day !
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Ferrari vient de dévoiler son dernier joyau : la F80, une hypercar qui combine innovation, puissance brute et exclusivité. Affichée à la coquette somme de 3,9 millions de dollars, cette beauté technologique est réservée à un cercle très fermé de passionnés, avec seulement 799 exemplaires disponibles.
Vous la voulez néanmoins, désolé, mais tout est déjà parti avant même que les premières livraisons ne commencent en 2025.
Sous le capot, Ferrari a installé un V6 biturbo de 3,0 litres, épaulé par trois moteurs électriques. Le résultat ? Une puissance totale de 1 200 chevaux, propulsant la F80 de 0 à 100 km/h en 2,1 secondes, avec une vitesse de pointe impressionnante de 350 km/h. Ce modèle hybride n'est pas seulement rapide, il est aussi intelligent, avec des systèmes aérodynamiques actifs inspirés de la Formule 1 pour optimiser la performance à chaque virage.
Le design, signé par Flavio Manzoni, est une œuvre d’art. Inspiré par les modèles iconiques des années 80, mais résolument tourné vers le futur, la F80 arbore une silhouette basse et musclée, avec des matériaux ultra-légers comme la fibre de carbone et l'aluminium pour maximiser les performances tout en maintenant un poids de seulement 1 525 kg. À l’intérieur, tout est pensé pour le conducteur, avec un cockpit minimaliste mais ultra-technologique, qui plonge l'utilisateur dans une expérience de conduite quasi spatiale
L'édito de Marc Fiorentino
Échec et succès des nations. Le Prix Nobel d’Économie. Décerné à trois chercheurs. Deux chercheurs du MIT et un chercheur de l'Université de Chicago. Daron Acemoglu, James Robinson et Simon Johnson. Pour les réponses à une question qui était le titre de leur livre publié en 2013 : "Why nations fail ?".
"The Origins of Power, Prosperity and Poverty". Le titre en français : "Prospérité, puissance et pauvreté : Pourquoi certains pays réussissent mieux que d'autres ?". C'est la question que se posent depuis plusieurs décennies ces trois chercheurs. Et ils ont reçu le Prix Nobel d’Économie pour leurs réponses à cette question fondamentale.
C’est un Nobel d’économie qui surprend car il s'intéresse moins que de nombreux Nobel et de nombreux chercheurs aux marchés, aux mouvements de capitaux et à leur impact sur l'économie. Non, ici il s'agit de trouver les "recettes du succès" des pays qui ont réussi, et les raisons des échecs, qui ont pu mener à la disparition de certains pays, empires ou peuples. Leur champ d’études concerne principalement les pays colonisés. Des pays colonisés par les grandes nations européennes à partir du XVIème siècle. Et pour ce trio de chercheurs, la réponse à la question est simple : les pays qui réussissent ont des institutions politiques et sociales plus fortes. Un respect du droit à la propriété. Et une conclusion qui fait du bien dans cette période où on voit un regain de dictatures ou de quasi-dictatures : "la démocratie favorise la croissance". Une leçon que devrait méditer Xi Jinping en cette période de remise en question du modèle économique chinois.
Ces trois économistes mettent en avant l'importance de la réglementation. Qui suis-je pour contredire des économistes ? Même pas un économiste... Mais je me permettrais tout de même de dire que la réglementation est une bonne chose, à condition qu'elle soit encadrée et limitée, car trop de réglementation tue la réglementation. L'Europe est une illustration criante de cet excès de réglementation. L’inclusion et la démocratie favorisent non seulement la croissance à long terme mais aussi l'innovation. Rappelons que Daron Acemoglu publie de nombreux papiers sur l'impact de l'IA sur l'économie. Pour eux, réduire les inégalités de richesse entre les nations est un des plus grands challenges de notre époque. Indeed.
La valeur dans le dur - IPSOS
Ipsos, le groupe d'enquêtes et de sondages, a chuté de -15,2% sur la semaine après avoir émis un avertissement concernant sa croissance pour 2024. Le recul des facturations de -0,5% en données publiées « n’offre pas de perspective de rebond significatif d’ici la fin de l’année », selon la direction. En conséquence, la prévision de croissance a été logiquement révisée à +1,0%, contre +3,0% initialement prévu.
Dans une déclaration, Ipsos a attribué ses difficultés aux incertitudes macroéconomiques et politiques rencontrées depuis l'été, notamment en France et dans plusieurs pays d'Asie. De plus, le groupe se dit fortement pénalisé par la situation difficile aux États-Unis, qui représentait 32% de son chiffre d'affaires en 2023.
Malgré ces vents contraires, Ipsos parvient à préserver ses marges. L'objectif annuel de marge opérationnelle reste fixé à 13%, grâce à ce que la société qualifie de « bonne discipline financière ».
Le secteur dans le dur - Jeu vidéo
Cette semaine, le secteur du jeu vidéo affronte des vents contraires. Le leader français Ubisoft est particulièrement touché, subissant une vague de grèves de grande ampleur. Ce mouvement social fait suite à l’annonce de l’obligation pour les salariés de revenir en présentiel trois jours par semaine. Les syndicats considèrent cette mesure comme un « plan de départ déguisé », plusieurs employés ayant déménagé loin des studios, ce qui rend impossible leur présence régulière. Cette situation s'ajoute aux difficultés déjà rencontrées par le groupe, qui avait émis un "profit warning" et repoussé le lancement de son prochain jeu phare de plusieurs mois.
Par ailleurs, Don’t Nod Entertainment a suspendu sa cotation ce mercredi, en amont de la publication de ses résultats semestriels. Le studio a enregistré un chiffre d'affaires de 1,87 M€ au premier semestre, en baisse de -9,7% en raison des contre-performances de ses derniers lancements. En réponse, le groupe a annoncé un projet de réorganisation, qui pourrait affecter jusqu’à 69 employés sur un total de 360, dans le cadre d’un plan de départs volontaires.
À l'inverse, Pullup Entertainment fait figure d’exception et a publié un chiffre d'affaires record pour le deuxième trimestre. La société a généré 200,1 M€, contre 46,4 M€ un an plus tôt, grâce au succès de son dernier jeu « Space Marine 2 », qui compte déjà plus de 4,5 millions de joueurs uniques. Sur le plan boursier, les titres se redressent cette semaine après des performances négatives en cumul annuel. Ubisoft enregistre une hausse de +4,8%, tout comme Pullup (+2,8%). En revanche, Don’t Nod et Bigben Interactive accusent un recul de respectivement -14,7 et -1,8% sur la semaine.
Des nouvelles des Etats Unis...
Amazon a franchi une nouvelle étape cette semaine dans son engagement envers l'énergie nucléaire. Le géant du e-commerce a annoncé un accord massif de 650 millions de dollars pour alimenter ses centres de données avec de l'électricité provenant de la centrale nucléaire de Susquehanna, l'une des plus grandes des États-Unis. Cet accord vise à répondre à l'énorme demande énergétique de ses infrastructures cloud, tout en réduisant son empreinte carbone. Cette décision stratégique s’inscrit dans la course effrénée des GAFAM pour garantir une alimentation énergétique fiable, en particulier face à la croissance exponentielle de l’intelligence artificielle et du cloud computing.
Microsoft est également à l'avant-garde de cette transformation. La société prévoit de relancer la centrale de Three Mile Island d’ici 2028, une première pour une centrale fermée depuis des années. En parallèle, Bill Gates, à travers TerraPower, mise sur les réacteurs modulaires (SMR) pour garantir une production d’énergie plus souple et rapide à déployer. Ces réacteurs, plus petits et moins coûteux que les centrales traditionnelles, sont considérés comme une solution idéale pour les centres de données dont la consommation varie fortement en fonction des besoins de l’IA.
De son côté, Google investit également dans le nucléaire pour ses besoins énergétiques. Face à la montée en flèche de ses émissions de carbone dues à ses activités d'IA, la firme explore des technologies telles que les réacteurs nucléaires modulaires pour alimenter ses infrastructures de manière plus durable. L’objectif est de respecter son engagement de neutralité carbone d’ici 2030 tout en répondant à l’énorme demande énergétique liée au développement de l’intelligence artificielle.
Ce tournant vers l’énergie nucléaire montre que les GAFAM anticipent une révolution énergétique, où seuls les acteurs capables de maîtriser des sources fiables et durables resteront compétitifs. Il sera intéressant de voir si d’autres secteurs emboîteront le pas pour répondre à des défis énergétiques similaires, face à l’essor technologique.
© Getty Images
L'instant vidéo
Avec une expertise de plus de 40 ans à l’export, STIF a saisi l’opportunité du marché du stockage d’énergie par batteries lithium (BESS). Une petite entreprise qui voit grand, et qui est prête à faire bouger les lignes !
Retrouvez le replay complet de l'interview de José Burgos, PDG de STIF, par Marc Fiorentino lors de la 2nd édition du Retail Day !
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Nos articles de la semaine
L'image de la semaine
Cette semaine, SpaceX a inscrit une nouvelle page dans l’histoire de la conquête spatiale. Le 13 octobre 2024, pour la première fois, la société a réussi à récupérer le premier étage de sa fusée Starship grâce à ses impressionnantes « chopsticks », une paire de bras mécaniques géants. Après un décollage impeccable depuis Boca Chica, Texas, le booster « Super Heavy » — d’une hauteur de 70 mètres — a effectué une descente contrôlée, pour être ensuite capturé en toute sécurité sur la plateforme de lancement. Ce moment marque une avancée cruciale dans l’ambition de SpaceX de rendre les lanceurs spatiaux entièrement réutilisables, réduisant ainsi drastiquement les coûts d’exploration spatiale.
Elon Musk n’a pas tardé à saluer cet exploit technique comme un « jalon historique », rapprochant un peu plus l'humanité de la possibilité de missions vers Mars. Ce succès n’est pas seulement un exploit d’ingénierie, c’est une révolution dans la manière dont l’espace sera conquis. Alors que la NASA prépare déjà l'utilisation de Starship pour ses missions lunaires, ce type de prouesse ouvre la voie à des lancements plus fréquents et plus accessibles.
Ce succès va bien au-delà de la prouesse technique : il redéfinit notre façon d'aborder l'exploration spatiale. Récupérer un lanceur de cette envergure ouvre la voie à des missions plus fréquentes, plus rapides, et moins coûteuses. SpaceX fait de l'espace une frontière tangible, rapprochant l'humanité de la conquête de la Lune, de Mars, et peut-être un jour, d'un avenir interplanétaire
© SpaceX
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L'édito de Marc Fiorentino
Déficit public : le scandale. La dérive de nos dépenses publiques n'est pas seulement un sujet de polémiques politiciennes. C'est un scandale. Le niveau de notre déficit est un scandale. La dissimulation du niveau réel de notre déficit est un scandale. Le dérapage de notre déficit est un scandale. À qui la faute ?
Il ne faut pas se dire que c’est normal. On a tellement baissé les bras sur la gestion de nos dépenses publiques, de notre argent donc, qu'on accueille les mauvaises nouvelles qui se succèdent comme des fatalités. "Le déficit dépassera les 5%" Puis "le déficit atteindra 5,6%" Pour finir sur "le déficit dépassera probablement les 6%". Et notre réaction est la même : une dose d'énervement mais une large dose de résignation.
NON. Être incapable de connaître son niveau réel de déficit n'est pas normal. Et avoir laissé filer nos dépenses sans les contrôler n'est pas normal. Et ces agissements ont des conséquences graves sur nos finances, sur les investissements futurs qu'on ne pourra pas faire et sur la place de la France.
Qui est responsable ? S'il y a scandale, il y a responsables. Des responsables coupables.
Tout d’abord, la "tradition" française des déficits depuis 1974. Tous les gouvernements l'ont pratiqué à des rythmes plus ou moins frénétiques. Mais dès 74 est née l'idée que le budget d'un pays n'était pas le budget d'un ménage et qu'il n'avait pas besoin d'être équilibré. Personne n'a jamais remis en question ce dogme, et de Mitterrand à Macron en passant par Chirac, Sarko et Hollande, tout le monde s'est engouffré dans la brèche.
Deuxième responsable, notre modèle social. Il est "idéal". Mais il n'est pas tenable. Nous n'avons pas les moyens de notre générosité. Et aucun politique n'a le courage de le dire. Et nous en profitons tous, à des niveaux plus ou moins importants, en sachant très bien que plus on réclame ou se plaint, et plus on fait couler le pays. Mais chacun se dit : "si les autres profitent du système, alors pourquoi pas moi ?"
En 3ème position, les "gestionnaires" de nos dépenses. Non seulement nous dépensons trop. Non seulement nous n'avons aucun contrôle sur nos dépenses. Mais nous dépensons mal, très mal. C'est une gabegie permanente alors que la qualité des services publics se dégrade.
Et enfin, le dernier responsable en date, le "quoi qu'il en coûte". Un quoi qu'il en coûte justifié par le Covid, mais qui n'aurait dû durer que quelques mois, alors qu'il a été érigé en système permanent de fonctionnement par les derniers gouvernements. Gardez à l'esprit qu'en 9 mois, notre déficit a dérapé de 100 milliards d'€ !!! Le déficit public n'est pas seulement un problème : c'est un scandale.
La valeur de la semaine - Waga Energy
Cette semaine, WAGA Energy réalise l'une des plus belles performances du CAC Small & Mid, avec une hausse de +22,9% sur les sept derniers jours.
Tous les voyants semblent au vert pour le fabricant de la Wagabox, une mini-centrale qui récupère le gaz émanant naturellement des déchets et le transforme en biométhane, ensuite commercialisé dans le réseau urbain.
En effet, l'entreprise a notamment été nommée "start-up de la semaine" par le média Usine Nouvelle, qui salue en particulier la percée prometteuse de la société outre-Atlantique. La première Wagabox a été mise en service cette année aux États-Unis, et huit autres sont actuellement en construction. Mathieu Lefebvre, le PDG, a souligné qu'il s'agit d'un marché clé, car les volumes de ventes y sont plus importants et les contrats y sont signés pour des durées proches de vingt ans.
En outre, la semaine dernière, le groupe a publié de solides résultats semestriels. Le chiffre d’affaires s'est élevé à 25,6 M€, soit une hausse de +87%. La situation financière est robuste, avec une trésorerie de 78 M€, renforcée par une augmentation de capital de 52 M€ et une levée de près de 160 M€ de dette. Fort de ces résultats, le groupe a confirmé ses objectifs ambitieux, avec notamment un chiffre d'affaires de 200 M€ anticipé pour 2026.
Le secteur dans le dur - Equipementiers
À l'approche du Mondial de l'Automobile, le secteur des équipementiers automobiles traverse des turbulences croissantes, exacerbées par les incertitudes autour du projet de budget 2025. L'élargissement des critères du malus écologique, qui devrait affecter 80% des véhicules d'ici 2027, contre 40% en 2023, suscite de vives inquiétudes.
Par ailleurs, le plafond du malus pourrait être relevé à 90 000 euros, contre 60 000 actuellement. Enfin, l'aide au verdissement du parc automobile sera réduite de 1,5 milliard à 1 milliard d’euros. Ce durcissement des politiques environnementales devrait avoir un impact direct sur les équipementiers, qui pourraient voir la demande diminuer mécaniquement.
Déjà fragilisé, le secteur se prépare à de nouvelles coupes. Forvia, l'un des acteurs majeurs, a annoncé la suppression de 66 postes dans son usine de Bains-sur-Oust d'ici fin 2024, en raison de la baisse des commandes de l’usine Stellantis de Rennes, son unique client sur ce site. Cela s'ajoute au plan de suppression de 10 000 emplois en Europe sur cinq ans, déjà en cours. Valeo, leader du secteur, fait face à une importante vague de grèves après l'annonce de la cession de l'une de ses usines. Le secteur dans son ensemble pourrait être contraint de réduire ses effectifs face à des perspectives de marché de plus en plus incertaines.
En bourse, le marché a réagi négativement à ces actualités. Sur la semaine, LISI recule de -8,6%, Delfingen chute de -4,6%, Forvia de -3,7%, et Valeo affiche une baisse de -2,1%
Des nouvelles des Etats Unis...🇺🇸
Le S&P 500 atteint de nouveaux sommets, mais derrière cette euphorie, certaines actions sont tout simplement laissées de côté. Plusieurs d'entre elles se retrouvent massivement "shortées" par les investisseurs, qui parient sur leur chute. Le message du marché est clair : on s'attend à ce que ça descende encore plus bas.
Petit rappel sur le short interest : c’est le pourcentage des actions d'une société vendues à découvert, c’est-à-dire des actions que des investisseurs ont empruntées pour les vendre, en espérant les racheter plus tard à un prix inférieur. Un signe que la confiance n’est pas au rendez-vous. Et les performances de ces titres depuis le début de l'année confirment cette tendance.
Voici le classement des 10 actions les plus shortées à Wall Street, selon les données de Seeking Alpha :
Les performances boursières de ces sociétés sont loin d'être brillantes. Depuis le début de l'année, Virgin Galactic a plongé de -87,4%, Nikola de -82,8%, et SolarEdge de -80,2%. Spirit Airlines, autrefois une promesse dans le secteur du low-cost, enregistre un plongeon de -88,4%. Autant dire que les investisseurs ne parient pas sur une reprise prochaine.
© peshkov
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Nos articles de la semaine
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Le Paris FC, club historique du football parisien, fait un bond spectaculaire. Habitué à naviguer entre le National et la Ligue 2, le club voit désormais arriver deux géants : la famille Arnault et Red Bull. Avec 56 % des parts pour Bernard Arnault, patron de LVMH, et 15 % pour Red Bull, cette alliance vise à transformer le Paris FC en un acteur majeur du football français.
Ce n’est qu’une première étape : d’ici 2027, Arnault prévoit d’acquérir 85 % du capital, en reprenant les 30 % encore détenus par Pierre Ferracci, actuel président. Ce dernier se retirera complètement du club à cette échéance, marquant ainsi la fin d'une époque.
L’ambition est claire : concurrencer le PSG. Red Bull, fort de ses succès avec Leipzig et Salzbourg, apportera son expertise en gestion et formation de jeunes talents. Les investissements prévus dans les infrastructures et l’organisation du club visent à faire du Paris FC un prétendant sérieux à la montée en Ligue 1dès cette saison, et à terme, un rival du PSG.
Ce rachat pourrait bouleverser l’équilibre du football parisien. Mais la route est longue, et le projet devra prouver qu’il est capable de rivaliser avec le mastodonte qu’est le PSG, armé de moyens sans commune mesure (jusqu'ici).
© Peakpx
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L'édito de Marc Fiorentino
Bon courage ! Il en faudra pour parvenir aux 60 milliards d'économies nécessaires pour ramener nos finances dans les clous. Il en faudra moins pour obtenir les 20 milliards d'impôts supplémentaires : ça, on sait bien le faire... Saluons tout de même l'intention, sur la réduction des dépenses publiques. Et espérons qu'elle se concrétise et surmonte les calculs de politique politicienne.
Demandez le programme ! 40 milliards d'économies. 20 milliards d'impôts et taxes supplémentaires. Sur les impôts, on connaît déjà les cibles, les mêmes, les ménages "fortunés" et les entreprises qui font des superprofits. Et quelques taxes par-ci, par-là. Les impôts, c'est notre spécialité. Donc il n'y a aucun doute sur le fait que le gouvernement parvienne à collecter ses 20 milliards.
Et les 40 milliards d’économies ? La tâche va être plus rude. Chaque groupe à l'Assemblée, et chaque député, va défendre son propre clocher avec un oeil sur les prochaines élections, plus que sur l'intérêt général et le bien du pays. Comme d'habitude.
C’est une première. On n'avait jamais vu ça. Si on y arrive, réduire les dépenses publiques d'un tel montant est inédit. Surtout après des années de gabegie indécente. Mais nous n'avons pas le choix. Selon Les Échos, si aucune mesure n'est prise, notre déficit sera de 7% du PIB en 2025 !!! Un véritable délire. Et la responsabilité du "quoi qu'il en coûte" Macron/Le maire.
Pour ne pas faire de jaloux, Michel Barnier prévoit de toucher tout le monde... Les retraités sont visés avec un gel des retraites pendant au moins 6 mois. Gel des crédits des ministères aussi. Réduction, enfin, du nombre de fonctionnaires dans les territoires. Les collectivités locales sont obèses...
On a envie d’y croire. On espère que ça ne se finira pas, comme d'habitude, avec une hausse des impôts mais pas de réduction des dépenses publiques. Bon courage Michel.
La valeur de la semaine - Casino
Les récentes annonces concernant la transformation de Casino ont été mal reçues par le marché, entraînant une chute de -6,7% du cours de l’action sur la semaine. Le groupe, l'un des principaux distributeurs français, traverse des difficultés depuis plusieurs années. Après une lourde restructuration financière, la société a pris la décision stratégique de recentrer ses activités sur le commerce de proximité, ce qui a conduit à la cession d'une grande partie de ses supermarchés et hypermarchés.
Casino a ainsi vendu plus de 400 points de vente, principalement à Intermarché, Auchan et Carrefour. Cette semaine, malgré la vente de 60 magasins au groupement Les Mousquetaires, 24 autres points de vente en difficulté n'ont pas trouvé de repreneur. Le sort de ces magasins affecte également leurs salariés, dont les postes seront supprimés. La direction a précisé qu’elle anticipait un nombre total de suppressions de postes inférieur à 3 000.
Malgré ces efforts de restructuration et les récentes évolution capitalistique, le marché reste sceptique, comme en témoigne la performance boursière du groupe cette semaine. De plus, le consensus reste, d’ailleurs, majoritairement à la vente sur le titre.
Le secteur en vogue - Immobilier
La récente stabilité politique ouvre la voie à une reprise dans le secteur de l’immobilier. En effet, les indicateurs sont au vert : le nouveau gouvernement est en place et la baisse des taux d’intérêt devrait se poursuivre. De plus, Jordan Frarier, président de Foncia, observe que les banques se montrent plus actives dans l'octroi de crédits et acceptent davantage de dossiers, ce qui devrait stimuler la demande.
Du côté de l'offre, les nouvelles sont également positives. Kaufman & Broad a publié des résultats très satisfaisants pour le troisième trimestre, réaffirmant ses objectifs pour 2024. Le groupe a notamment déclaré une hausse de +5,8 % des réservations de logements sur les neuf premiers mois de 2024 par rapport à l'année précédente. Carmila a également marqué l'actualité en lançant, la semaine dernière, une offre publique d’achat simplifiée sur les actions de Galimmo, un opérateur de centres commerciaux.En conséquence, les valeurs du secteur immobilier connaissent un regain d’intérêt sur le marché, avec des performances hebdomadaires dans le vert. Kaufman & Broad a progressé de +6,2 %, Carmila de -0,2 %, Nexity de +1,3 %, et Paref SA affiche une hausse notable de +7,2 %.
Des nouvelles des États-Unis...
Aux États-Unis, une grève des dockers d'une ampleur inédite depuis 1977 paralyse les ports de la côte Est et du Golfe. Plus de 45 000 membres de l'International Longshoremen’s Association (ILA) ont quitté leur poste, perturbant 36 ports, de New York à Houston. Le conflit porte sur des revendications salariales – le syndicat réclamant jusqu’à 77 % d’augmentation sur 6 ans – mais aussi sur l’automatisation des ports, une ligne rouge pour les dockers inquiets de se voir remplacer par les machines. Leur leader, Harold Daggett, a été clair : "Nous sommes prêts à rester en grève aussi longtemps qu'il le faudra".
Cette paralysie des ports, qui représentent environ 68 % des exportations conteneurisées et 56 % des importations des États-Unis, pourrait coûter entre 1,5 et 2,5 milliards de dollars par jour à l’économie américaine. JP Morgan et d'autres experts estiment que si le mouvement dépasse une semaine, des pénuries de pièces détachées, notamment dans les secteurs automobile et pharmaceutique, pourraient survenir. Même les détaillants comme Walmart, qui ont anticipé en important leurs marchandises pour les fêtes de fin d’année, pourraient voir leurs stocks sous pression.
Les entreprises de transport comme Maersk, l’un des plus gros armateurs mondiaux, ont déjà annoncé une surcharge sur les cargaisons, pouvant atteindre jusqu’à 3 780 dollars par conteneur pour compenser les coûts liés à la désorganisation.
L'instant vidéos
La semaine dernière, notre associée Julia Bridger est intervenue sur BFM Business pour analyser les dynamiques actuelles des marchés financiers :
Elle a notamment souligné les récents succès des introductions en bourse de STIF et Planisware, démontrant ainsi le potentiel des entreprises familiales, technologiques et industrielles à tirer parti des marchés financiers.
Retrouvez en exclusivité le replay de la visioconférence de Precia Molen à la suite de la publication de leurs résultats du S1 2024 ! Une présentation privilégiée en compagnie de l'équipe dirigeante !
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Michel Barnier a présenté mardi sa déclaration de politique générale, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a avancé prudemment. Son objectif phare ? Ramener le déficit public à 5 % en 2025, une réduction qui équivaut à plus de 50 milliards d’euros. "Le premier remède à la dette, c’est la réduction des dépenses", a-t-il déclaré, précisant que les deux tiers des économies proviendront de coupes dans les dépenses publiques.
Mais la prudence n’empêche pas quelques nouvelles contributions fiscales avec la nécessité d’une "participation au redressement collectif" des grandes entreprises et des foyers les plus aisés via une "contribution exceptionnelle". Cette taxation s’inscrit dans une volonté de "justice fiscale", un thème qui résonne particulièrement au sein de l'Assemblée.
En matière sociale, le Premier ministre a annoncé une revalorisation anticipée du SMIC de 2 % dès le 1er novembre, le portant à environ 1 426 euros nets par mois. Il a également dénoncé les minima salariaux trop bas dans certaines branches professionnelles, assurant que l’État veillera à des négociations rapides.
En refusant de demander un vote de confiance, le Premier Ministre révèle l’ampleur du défi politique auquel il fait face : un Parlement fragmenté en trois blocs, sans majorité claire. Chaque geste, chaque mot est mesuré pour éviter de froisser les parlementaires. Mais l’heure de vérité approche. La semaine prochaine, lors de la présentation du budget, il n’aura plus le luxe de la réserve. Ce sera le moment de vérité, la machine pourrait se gripper dès le départ...
© Sarah Meyssonnier, REUTERS
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