Le pulse de la semaine

Par le bureau de recherche d'Euroland Corporate
11 octobre 2024

L'édito de Marc Fiorentino

Déficit public : le scandale. La dérive de nos dépenses publiques n'est pas seulement un sujet de polémiques politiciennes. C'est un scandale. Le niveau de notre déficit est un scandale. La dissimulation du niveau réel de notre déficit est un scandale. Le dérapage de notre déficit est un scandale. À qui la faute ?

Il ne faut pas se dire que c’est normal. On a tellement baissé les bras sur la gestion de nos dépenses publiques, de notre argent donc, qu'on accueille les mauvaises nouvelles qui se succèdent comme des fatalités. "Le déficit dépassera les 5%" Puis "le déficit atteindra 5,6%" Pour finir sur "le déficit dépassera probablement les 6%". Et notre réaction est la même : une dose d'énervement mais une large dose de résignation.

NON. Être incapable de connaître son niveau réel de déficit n'est pas normal. Et avoir laissé filer nos dépenses sans les contrôler n'est pas normal. Et ces agissements ont des conséquences graves sur nos finances, sur les investissements futurs qu'on ne pourra pas faire et sur la place de la France.

Qui est responsable ? S'il y a scandale, il y a responsables. Des responsables coupables.

Tout d’abord, la "tradition" française des déficits depuis 1974. Tous les gouvernements l'ont pratiqué à des rythmes plus ou moins frénétiques. Mais dès 74 est née l'idée que le budget d'un pays n'était pas le budget d'un ménage et qu'il n'avait pas besoin d'être équilibré. Personne n'a jamais remis en question ce dogme, et de Mitterrand à Macron en passant par Chirac, Sarko et Hollande, tout le monde s'est engouffré dans la brèche.

Deuxième responsable, notre modèle social. Il est "idéal". Mais il n'est pas tenable. Nous n'avons pas les moyens de notre générosité. Et aucun politique n'a le courage de le dire. Et nous en profitons tous, à des niveaux plus ou moins importants, en sachant très bien que plus on réclame ou se plaint, et plus on fait couler le pays. Mais chacun se dit : "si les autres profitent du système, alors pourquoi pas moi ?"

En 3ème position, les "gestionnaires" de nos dépenses. Non seulement nous dépensons trop. Non seulement nous n'avons aucun contrôle sur nos dépenses. Mais nous dépensons mal, très mal. C'est une gabegie permanente alors que la qualité des services publics se dégrade.

Et enfin, le dernier responsable en date, le "quoi qu'il en coûte". Un quoi qu'il en coûte justifié par le Covid, mais qui n'aurait dû durer que quelques mois, alors qu'il a été érigé en système permanent de fonctionnement par les derniers gouvernements. Gardez à l'esprit qu'en 9 mois, notre déficit a dérapé de 100 milliards d'€ !!! Le déficit public n'est pas seulement un problème : c'est un scandale.

La valeur de la semaine - Waga Energy

Cette semaine, WAGA Energy réalise l'une des plus belles performances du CAC Small & Mid, avec une hausse de +22,9% sur les sept derniers jours.

Tous les voyants semblent au vert pour le fabricant de la Wagabox, une mini-centrale qui récupère le gaz émanant naturellement des déchets et le transforme en biométhane, ensuite commercialisé dans le réseau urbain. 

En effet, l'entreprise a notamment été nommée "start-up de la semaine" par le média Usine Nouvelle, qui salue en particulier la percée prometteuse de la société outre-Atlantique. La première Wagabox a été mise en service cette année aux États-Unis, et huit autres sont actuellement en construction. Mathieu Lefebvre, le PDG, a souligné qu'il s'agit d'un marché clé, car les volumes de ventes y sont plus importants et les contrats y sont signés pour des durées proches de vingt ans.

En outre, la semaine dernière, le groupe a publié de solides résultats semestriels. Le chiffre d’affaires s'est élevé à 25,6 M€, soit une hausse de +87%. La situation financière est robuste, avec une trésorerie de 78 M€, renforcée par une augmentation de capital de 52 M€ et une levée de près de 160 M€ de dette. Fort de ces résultats, le groupe a confirmé ses objectifs ambitieux, avec notamment un chiffre d'affaires de 200 M€ anticipé pour 2026.

Le secteur dans le dur - Equipementiers

À l'approche du Mondial de l'Automobile, le secteur des équipementiers automobiles traverse des turbulences croissantes, exacerbées par les incertitudes autour du projet de budget 2025. L'élargissement des critères du malus écologique, qui devrait affecter 80% des véhicules d'ici 2027, contre 40% en 2023, suscite de vives inquiétudes. 

Par ailleurs, le plafond du malus pourrait être relevé à 90 000 euros, contre 60 000 actuellement. Enfin, l'aide au verdissement du parc automobile sera réduite de 1,5 milliard à 1 milliard d’euros. Ce durcissement des politiques environnementales devrait avoir un impact direct sur les équipementiers, qui pourraient voir la demande diminuer mécaniquement.

Déjà fragilisé, le secteur se prépare à de nouvelles coupes. Forvia, l'un des acteurs majeurs, a annoncé la suppression de 66 postes dans son usine de Bains-sur-Oust d'ici fin 2024, en raison de la baisse des commandes de l’usine Stellantis de Rennes, son unique client sur ce site. Cela s'ajoute au plan de suppression de 10 000 emplois en Europe sur cinq ans, déjà en cours. Valeo, leader du secteur, fait face à une importante vague de grèves après l'annonce de la cession de l'une de ses usines. Le secteur dans son ensemble pourrait être contraint de réduire ses effectifs face à des perspectives de marché de plus en plus incertaines.

En bourse, le marché a réagi négativement à ces actualités. Sur la semaine, LISI recule de -8,6%, Delfingen chute de -4,6%, Forvia de -3,7%, et Valeo affiche une baisse de -2,1%

Des nouvelles des Etats Unis...🇺🇸

Le S&P 500 atteint de nouveaux sommets, mais derrière cette euphorie, certaines actions sont tout simplement laissées de côté. Plusieurs d'entre elles se retrouvent massivement "shortées" par les investisseurs, qui parient sur leur chute. Le message du marché est clair : on s'attend à ce que ça descende encore plus bas.

Petit rappel sur le short interest : c’est le pourcentage des actions d'une société vendues à découvert, c’est-à-dire des actions que des investisseurs ont empruntées pour les vendre, en espérant les racheter plus tard à un prix inférieur. Un signe que la confiance n’est pas au rendez-vous. Et les performances de ces titres depuis le début de l'année confirment cette tendance.

Voici le classement des 10 actions les plus shortées à Wall Street, selon les données de Seeking Alpha :

  1. Knightscope (KSCP) : 428,50% de short interest !
  2. SolarEdge Technologies (SEDG) : 32,91%
  3. Nikola (NKLA) : 29,07%
  4. Designer Brands (DBI) : 28,98%
  5. Spirit Airlines (SAVE) : 28,87%
  6. Wolfspeed (WOLF) : 27,71%
  7. Blink Charging (BLNK) : 25,02%
  8. Bluebird Bio (BLUE) : 24,96%
  9. Luminar Technologies (LAZR) : 24,11%
  10. Virgin Galactic (SPCE) : 24,01%​

Les performances boursières de ces sociétés sont loin d'être brillantes. Depuis le début de l'année, Virgin Galactic a plongé de -87,4%, Nikola de -82,8%, et SolarEdge de -80,2%. Spirit Airlines, autrefois une promesse dans le secteur du low-cost, enregistre un plongeon de -88,4%. Autant dire que les investisseurs ne parient pas sur une reprise prochaine.

© peshkov

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Le Paris FC, club historique du football parisien, fait un bond spectaculaire. Habitué à naviguer entre le National et la Ligue 2, le club voit désormais arriver deux géants : la famille Arnault et Red Bull. Avec 56 % des parts pour Bernard Arnault, patron de LVMH, et 15 % pour Red Bull, cette alliance vise à transformer le Paris FC en un acteur majeur du football français​.

Ce n’est qu’une première étape : d’ici 2027, Arnault prévoit d’acquérir 85 % du capital, en reprenant les 30 % encore détenus par Pierre Ferracci, actuel président. Ce dernier se retirera complètement du club à cette échéance, marquant ainsi la fin d'une époque​. 

L’ambition est claire : concurrencer le PSG. Red Bull, fort de ses succès avec Leipzig et Salzbourg, apportera son expertise en gestion et formation de jeunes talents. Les investissements prévus dans les infrastructures et l’organisation du club visent à faire du Paris FC un prétendant sérieux à la montée en Ligue 1dès cette saison, et à terme, un rival du PSG​.

Ce rachat pourrait bouleverser l’équilibre du football parisien. Mais la route est longue, et le projet devra prouver qu’il est capable de rivaliser avec le mastodonte qu’est le PSG, armé de moyens sans commune mesure (jusqu'ici).

© Peakpx

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