L'édito de Marc Fiorentino

On a trouvé le coupable ! J'avoue, je ne l'ai pas vu venir. Et pourtant, je m’attendais à tout. Le gouvernement pointe du doigt le vrai responsable de notre dette et déficit colossaux. Le gouvernement ? Non ! Le rentier bien sûr. 

Gabriel Attal propose une "taxation des rentes" pour rétablir le déficit public et apaiser l'aile gauche, courroucée par la réforme annoncée de l'assurance chômage. Une "mission" est confiée à un énième comité pour étudier cette idée.

Alors là ! Chapeau ! Les rentes ! Il fallait y penser. Mais, de quelle rente parle-t-on ? Qui sont les rentiers ? Pas d'indication, on laisse planer le doute pour que tout le monde se sente visé et commence à s'inquiéter... 

Selon le Robert, un rentier vit de revenus périodiques tirés de son capital. J’ai parcouru toute la presse cette semaine, personne ne se mouille pour dire quelles rentes sont concernées. Nous voilà clairement revenus aux "personnes qui s'enrichissent en dormant" visées par Mitterrand.

Mais qui sont les rentiers ?  Si on suit la logique, presque tous les Français sont rentiers : livret A, assurance-vie, immobilier locatif, dividendes d'actions. En fait ce qui est visé, c'est l'épargne. Et ces salauds de rentiers qui gagnent leur vie en travaillant et ont en plus le culot de mettre de l'argent de côté. Vous allez rire ! Paradoxalement, une "rente" désigne aussi un emprunt de l'État qui rapporte des intérêts. Donc, si le gouvernement voulait sérieusement s'attaquer à la "rente", il devrait cesser d'emprunter pour financer son déficit... 

Bref, une fois de plus, nous sombrons dans le ridicule. Une fois de plus, on désigne des coupables pour éviter de prendre ses responsabilités. Une fois de plus, on vise les épargnants, ces salauds de riches.

Avec un message clair pour l'Europe, pas d'inquiétude pour nos 3300 milliards d'euros de dettes, nous avons 12 000 milliards d'épargne des ménages à piquer si nécessaire. C’est toujours la même chose : 

"Il faut que tout change pour que rien ne change".

La valeur à la traîne - Crossject

Cette semaine, la medtech pharmaceutique Crossject voit son titre chuter de -31,0 %. La société pharmaceutique traverse une situation délicate après avoir communiqué sur ses perspectives dans le cadre de la publication de ses résultats annuels. 

Crossject a notamment annoncé que l'accord de commercialisation aux États-Unis de son produit Zepizure serait reporté d'un an, au premier semestre 2025. Pour rappel, le Zepizure est un auto-injecteur d'urgence sans aiguille qui peut notamment être utilisé contre les crises d'épilepsie.

 En 2022, Crossject avait remporté un contrat de 60 M€ avec la Barda (autorité américaine pour la R&D avancée dans le domaine biomédical) pour utiliser ce dispositif médical afin de lutter contre les conséquences d'une attaque chimique. 

Le retard sur le calendrier initial est lié, selon Crossject, à un changement de sous-traitant avec l'arrivée d'Eurofins Scientific dans sa chaîne d'approvisionnement. 

Malgré la déception liée au délai supplémentaire sur l’autorisation de commercialisation de Zepizure aux USA, la société a publié un chiffre d'affaires 2023 en hausse de +13,2 % à 12,9 M€ et a réduit sa perte opérationnelle de près d'un million d'euros à -12,3 M€.

Le secteur en hausse - l'Électronique

Cette semaine dans notre échantillon, les valeurs du secteur Électronique s’illustrent. C’est le cas notamment de Kalray, Vusion Group et Memscap.

Kalray bondit de +16,6% ces sept derniers jours. Cette performance fait suite à l’annonce de son dernier produit, la carte d’accélération Turbocard4. Cette carte est destinée « aux marchés des applications de vision intelligente et d’indexation de données, des marchés en forte croissance du fait de l’adoption de l’Intelligence Artificielle ».

De plus, Vusion Group progresse (+7,1% sur la semaine) et se rapproche de ses plus hauts historiques. Le groupe a annoncé semaine dernière de très bons résultats annuels 2023. Les perspectives sont bien orientées et la société distribuera un dividende au titre de l'exercice 2023.

Enfin Memscap, le leader le conception, fabrication et commercialisation de composants et systèmes basés sur les systèmes micro-électro-mécaniques (MEMS) ne cesse de progresser. Son cours de bourse est en hausse de +225% sur un an et +6,7% sur la semaine. Après sa publication conforme aux attentes, le titre continue de monter sur un bon niveau de titres échangés.

Un dirigeant vous parle

Découvrez en vidéo la présentation par Lilian Gaichies, co-fondateur et Directeur Général Délégué de StreamWIDE, éditeur de logiciels spécialisé dans les systèmes de communication critiques.

A ne pas rater la semaine prochaine

L'image de la semaine

Mercredi 3 avril, un séisme de magnitude 7.2 a frappé Taïwan, laissant Hualien en état de choc. Bilan : 9 morts, plus de 900 blessés et une ville dévastée. Bâtiments éventrés, glissements de terrain, routes fissurées… Les images sont apocalyptiques. Les secours s'activent pour rechercher les survivants et porter assistance aux personnes sinistrées.

Ce séisme est le plus puissant à frapper Taïwan depuis 25 ans. Il rappelle la nécessité de renforcer les infrastructures et les mesures de sécurité pour faire face à ce type de catastrophe naturelle.

Source : VCG/Getty Images

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