L'ÉDITO DE MARC FIORENTINO
Remarquable. Le dernier numéro de "The Economist" consacré aux mesures de relance de la natalité. Comme le projet de "réarmement démographique", quel terme étonnant, voire gênant, de Macron. Avec une conclusion sans appel. Toutes ces mesures ne servent à rien. Explications. J'imagine que depuis le temps que je radote sur le sujet, vous êtes au courant que nous sommes confrontés à une "révolution" démographique.
Vieillissement de la population. Et, surtout, effondrement de la natalité. Le taux de fécondité s'effondre. Partout dans le monde. Et atteint des niveaux alarmants dans les pays développés.
La population commence à baisser dans des pays comme le Japon, la Corée du Sud ou encore la Chine. Et elle va bientôt baisser en Europe où des pays comme l'Italie ou l'Espagne affichent des taux de fécondité de 1,2. Il n'y a plus aucun pays développé qui a un taux supérieur au taux nécessaire au maintien de la population. Et le déclin s'accélère bien au-delà des anticipations. Avec le record de taux en Corée, la population chutera de 60% d'ici la fin du siècle. Voilà pour le constat que vous connaissez bien maintenant.
La fausse bonne idée des politiques pour favoriser la natalité. Des primes. Des congés. De l'argent. Le Japon a essayé. La Chine essaie. La Corée offre plus de 70 000 $ pour une naissance maintenant. Et rien n'y fait. Des centaines de milliards de $ ont été dilapidés depuis 20 ans. Pour ces mesures de soutien à la natalité. Avec, parfois, un effet positif à très court terme avant un retour rapide à la tendance à la baisse massive. Un gâchis. Alors que faire ? Le constat de The Economist est le même que le nôtre. On ne peut rien y faire. Impossible de renverser la tendance. Alors autant ne pas gâcher de l'argent pour rien. En revanche, il faut s'adapter. Préparer cette "transition démographique".
Une transition démographique qui va plomber les dépenses sociales et notamment le poids de la retraite. Il faut réagir, avec des mesures douloureuses : décalage de l'âge de départ à la retraite, mesures en faveur du travail des seniors, réduction des retraites pour les personnes les moins défavorisées avec une orientation vers la retraite par l'épargne. Pas le choix. Mais il faut faire vite. La révolution démographique est en marche.
La valeur de la semaine - Nacon
Le titre Nacon est à l’honneur cette semaine avec une hausse de +24,8%. L’éditeur de jeux vidéo a publié des résultats annuels en forte progression avec un chiffre d’affaires de 170 M€ (+9,5% YoY).
La croissance a notamment été alimentée par la bonne performance du segment « Accessoires » (+9,8%) ainsi que par des ventes de jeux solides. Au niveau de la rentabilité, la société bénéficie également de la baisse des prix du fret et enregistre un résultat opérationnel de 20,9 M€. Par ailleurs, Nacon continue de renforcer son bilan avec une dette nette en baisse de 3,4 M€.
Bien que l'exercice ait débuté difficilement avec la déception de Gollum, Nacon le clôture finalement de manière satisfaisante. La société aborde la nouvelle année avec confiance, tant en ce qui concerne les sorties prévues dans son line-up que ses nouvelles gammes d'accessoires.
Le secteur des matériaux brille
Cette semaine, le secteur des matériaux scintille. Les acteurs français de la filière affichent de belles performances à l’image d’Imerys dont le titre s’apprécie de +5,6%.
La société parisienne profite de la note favorable d’un analyste qui redresse son objectif de cours à 45€ contre 40€ précédemment (+12,5%). Le broker estime notamment que sa JV américaine « The Quartz Corp » est sous valorisée par le marché et que cette dernière pourrait constituer 67% du résultat net d’Imerys au T1 2024.
Eramet dont le titre est en hausse de +51,1% sur l’année progresse également de +6,1% cette semaine. La société continue de bénéficier de l’envolée des prix du manganèse qui représente près de 60% de son chiffre d’affaires. Cette hausse s’explique par la mise à l’arrêt forcée (fin mars) de la mine de Groote Island en Australie suite à l’endommagement d’un pont provoqué par un cyclone.
Enfin, Jacquets Metals progresse de +2,1% sur les 7 derniers jours.
De manière générale, les matériaux connaissent une trajectoire positive en 2024, stimulés par les tendances séculaires que sont l’électrification et la transition énergétique. Cet engouement s’est matérialisé par la tentative de rachat d’Anglo American par le géant Sud-africain BHP Billiton.
Bien que la transaction ne se soit finalement pas effectuée, elle témoigne de l’importance stratégique et commerciale des matières premières dans un monde en pleine transformation.
Un analyste vous parle
Vendredi dernier, notre analyste Pierre Laurent s'est penché pour BFM Bourse sur Hydrogen Refueling Solutions groupe pionner de la mobilité hydrogène en Europe ! Une pépite à ne pas rater en 2024 !
A ne pas rater la semaine prochaine
L'image de la semaine
Madrid sur le toit de l'Europe ! Le Borussia Dortmund s'est incliné en finale de la Ligue des Champions face à un Real Madrid implacable. Malgré une domination initiale et plusieurs occasions manquées, notamment par Karim Adeyemi et Niclas Fullkrug, Dortmund n'a pas réussi à concrétiser.
Le Real Madrid, fidèle à sa réputation, a une fois de plus démontré sa résilience. Toni Kroos, pour son dernier match en club, a délivré un corner impeccable pour Dani Carvajal, qui a marqué de la tête. Neuf minutes plus tard, c'est Vinicius Junior qui a enfoncé le clou en doublant la mise, anéantissant les espoirs allemands.
Avec cette victoire, Madrid décroche son 15e titre européen, renforçant encore sa légende. Le roi de l'Europe, c'est toujours Madrid, et cette finale n'a fait que le confirmer.
Source photo : Julian Finney – UEFA/UEFA via Getty Images
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