Le Pulse des Small et Mid Caps

Euroland Corporate
4 octobre 2024

L'édito de Marc Fiorentino

Bon courage ! Il en faudra pour parvenir aux 60 milliards d'économies nécessaires pour ramener nos finances dans les clous. Il en faudra moins pour obtenir les 20 milliards d'impôts supplémentaires : ça, on sait bien le faire... Saluons tout de même l'intention, sur la réduction des dépenses publiques. Et espérons qu'elle se concrétise et surmonte les calculs de politique politicienne.

 Demandez le programme !  40 milliards d'économies. 20 milliards d'impôts et taxes supplémentaires. Sur les impôts, on connaît déjà les cibles, les mêmes, les ménages "fortunés" et les entreprises qui font des superprofits. Et quelques taxes par-ci, par-là. Les impôts, c'est notre spécialité. Donc il n'y a aucun doute sur le fait que le gouvernement parvienne à collecter ses 20 milliards.

Et les 40 milliards d’économies ? La tâche va être plus rude. Chaque groupe à l'Assemblée, et chaque député, va défendre son propre clocher avec un oeil sur les prochaines élections, plus que sur l'intérêt général et le bien du pays. Comme d'habitude.

C’est une première. On n'avait jamais vu ça. Si on y arrive, réduire les dépenses publiques d'un tel montant est inédit. Surtout après des années de gabegie indécente. Mais nous n'avons pas le choix. Selon Les Échos, si aucune mesure n'est prise, notre déficit sera de 7% du PIB en 2025 !!! Un véritable délire. Et la responsabilité du "quoi qu'il en coûte" Macron/Le maire.

Pour ne pas faire de jaloux, Michel Barnier prévoit de toucher tout le monde... Les retraités sont visés avec un gel des retraites pendant au moins 6 mois. Gel des crédits des ministères aussi. Réduction, enfin, du nombre de fonctionnaires dans les territoires. Les collectivités locales sont obèses...

On a envie d’y croire. On espère que ça ne se finira pas, comme d'habitude, avec une hausse des impôts mais pas de réduction des dépenses publiques. Bon courage Michel.

La valeur de la semaine - Casino

Les récentes annonces concernant la transformation de Casino ont été mal reçues par le marché, entraînant une chute de -6,7% du cours de l’action sur la semaine. Le groupe, l'un des principaux distributeurs français, traverse des difficultés depuis plusieurs années. Après une lourde restructuration financière, la société a pris la décision stratégique de recentrer ses activités sur le commerce de proximité, ce qui a conduit à la cession d'une grande partie de ses supermarchés et hypermarchés.

Casino a ainsi vendu plus de 400 points de vente, principalement à Intermarché, Auchan et Carrefour. Cette semaine, malgré la vente de 60 magasins au groupement Les Mousquetaires, 24 autres points de vente en difficulté n'ont pas trouvé de repreneur. Le sort de ces magasins affecte également leurs salariés, dont les postes seront supprimés. La direction a précisé qu’elle anticipait un nombre total de suppressions de postes inférieur à 3 000. 

Malgré ces efforts de restructuration et les récentes évolution capitalistique, le marché reste sceptique, comme en témoigne la performance boursière du groupe cette semaine. De plus, le consensus reste, d’ailleurs, majoritairement à la vente sur le titre. 

Le secteur en vogue - Immobilier

La récente stabilité politique ouvre la voie à une reprise dans le secteur de l’immobilier. En effet, les indicateurs sont au vert : le nouveau gouvernement est en place et la baisse des taux d’intérêt devrait se poursuivre. De plus, Jordan Frarier, président de Foncia, observe que les banques se montrent plus actives dans l'octroi de crédits et acceptent davantage de dossiers, ce qui devrait stimuler la demande.

Du côté de l'offre, les nouvelles sont également positives. Kaufman & Broad a publié des résultats très satisfaisants pour le troisième trimestre, réaffirmant ses objectifs pour 2024. Le groupe a notamment déclaré une hausse de +5,8 % des réservations de logements sur les neuf premiers mois de 2024 par rapport à l'année précédente. Carmila a également marqué l'actualité en lançant, la semaine dernière, une offre publique d’achat simplifiée sur les actions de Galimmo, un opérateur de centres commerciaux.En conséquence, les valeurs du secteur immobilier connaissent un regain d’intérêt sur le marché, avec des performances hebdomadaires dans le vert. Kaufman & Broad a progressé de +6,2 %, Carmila de -0,2 %, Nexity de +1,3 %, et Paref SA affiche une hausse notable de +7,2 %.

Des nouvelles des États-Unis...

Aux États-Unis, une grève des dockers d'une ampleur inédite depuis 1977 paralyse les ports de la côte Est et du Golfe. Plus de 45 000 membres de l'International Longshoremen’s Association (ILA) ont quitté leur poste, perturbant 36 ports, de New York à Houston. Le conflit porte sur des revendications salariales – le syndicat réclamant jusqu’à 77 % d’augmentation sur 6 ans – mais aussi sur l’automatisation des ports, une ligne rouge pour les dockers inquiets de se voir remplacer par les machines. Leur leader, Harold Daggett, a été clair : "Nous sommes prêts à rester en grève aussi longtemps qu'il le faudra". 

Cette paralysie des ports, qui représentent environ 68 % des exportations conteneurisées et 56 % des importations des États-Unis, pourrait coûter entre 1,5 et 2,5 milliards de dollars par jour à l’économie américaine. JP Morgan et d'autres experts estiment que si le mouvement dépasse une semaine, des pénuries de pièces détachées, notamment dans les secteurs automobile et pharmaceutique, pourraient survenir. Même les détaillants comme Walmart, qui ont anticipé en important leurs marchandises pour les fêtes de fin d’année, pourraient voir leurs stocks sous pression​.

Les entreprises de transport comme Maersk, l’un des plus gros armateurs mondiaux, ont déjà annoncé une surcharge sur les cargaisons, pouvant atteindre jusqu’à 3 780 dollars par conteneur pour compenser les coûts liés à la désorganisation​.

L'instant vidéos

La semaine dernière, notre associée Julia Bridger est intervenue sur BFM Business pour analyser les dynamiques actuelles des marchés financiers :

  • La raréfaction des IPO
  • L’augmentation des OPA

Elle a notamment souligné les récents succès des introductions en bourse de STIF et Planisware, démontrant ainsi le potentiel des entreprises familiales, technologiques et industrielles à tirer parti des marchés financiers.

Interview Julia bridger sur la raréfaction des IPO et de l'augmentation des OPA
https://x.com/EuroLandCorpo/status/1841470925180383312

Retrouvez en exclusivité le replay de la visioconférence de Precia Molen à la suite de la publication de leurs résultats du S1 2024 ! Une présentation privilégiée en compagnie de l'équipe dirigeante !

A ne pas rater la semaine prochaine 

Nos événements à venir

2nd édition du Retail Day - 9 octobre 2024 Fort du succès de la première édition, EuroLand Corporate et Bourse Direct ont le plaisir de vous inviter à la 2nd édition du Retail Day. Un événement incontournable durant lequel 7 dirigeants d'entreprises seront interviewés par Marc Fiorentino et répondront à vos questions en direct !

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Visioconférence DMS Group le 17 octobre 2024 à 18h00

Nos dernières analyses

  • Xilam Animation / Recommandation : Neutre / Objectif : 8,0€ / Lire le flash
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L'image de la semaine

Michel Barnier a présenté mardi sa déclaration de politique générale, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a avancé prudemment. Son objectif phare ? Ramener le déficit public à 5 % en 2025, une réduction qui équivaut à plus de 50 milliards d’euros. "Le premier remède à la dette, c’est la réduction des dépenses", a-t-il déclaré, précisant que les deux tiers des économies proviendront de coupes dans les dépenses publiques.

Mais la prudence n’empêche pas quelques nouvelles contributions fiscales avec la nécessité d’une "participation au redressement collectif" des grandes entreprises et des foyers les plus aisés via une "contribution exceptionnelle". Cette taxation s’inscrit dans une volonté de "justice fiscale", un thème qui résonne particulièrement au sein de l'Assemblée.

En matière sociale, le Premier ministre a annoncé une revalorisation anticipée du SMIC de 2 % dès le 1er novembre, le portant à environ 1 426 euros nets par mois. Il a également dénoncé les minima salariaux trop bas dans certaines branches professionnelles, assurant que l’État veillera à des négociations rapides.

En refusant de demander un vote de confiance, le Premier Ministre révèle l’ampleur du défi politique auquel il fait face : un Parlement fragmenté en trois blocs, sans majorité claire. Chaque geste, chaque mot est mesuré pour éviter de froisser les parlementaires. Mais l’heure de vérité approche. La semaine prochaine, lors de la présentation du budget, il n’aura plus le luxe de la réserve. Ce sera le moment de vérité, la machine pourrait se gripper dès le départ... 

© Sarah Meyssonnier, REUTERS

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