L'édito de Marc Fiorentino
Les conséquences désastreuses de la dissolution. Alors que nous assistons, écœurés, au remake de la 4ème République joué par les députés, la France est totalement à l'arrêt. On ne le dit pas assez : la dissolution a des conséquences désastreuses sur notre économie. À court terme. Et à moyen terme. Grosse colère...
La situation économique de la France était déjà mauvaise avant la dissolution. Ralentissement de la croissance, arrêt de la baisse du chômage, hausse des faillites d'entreprises, déficits budgétaires et commerciaux records, dette abyssale…
La dissolution a apporté le coup de grâce. Une décision totalement irresponsable au plan économique. Elle est arrivée au pire moment, puisque nous étions déjà confrontés à une crise majeure. Et la situation s'est empirée une fois l'effet JO passé. Remettant en cause les prévisions économiques même les plus pessimistes.
La perte de confiance, est peut-être l'élément essentiel. Perte de confiance en l'avenir des ménages français, qui n'en finissent pas d'épargner. Perte de confiance des entreprises, qui voient leur carnet de commandes se dégarnir. Perte de confiance des Français en général devant l'instabilité fiscale. Perte de confiance des investisseurs étrangers, face à un pays qui n'est plus dirigé.
L'emploi est la première victime de ce ralentissement économique. Perte de confiance, baisse des investissements, instabilité : tous les ingrédients sont réunis pour que les embauches marquent le pas et que les plans sociaux se multiplient. Le chômage ne peut que monter malgré l'effet positif de la démographie sur la population active.
La croissance, elle n'a plus de ressort. Elle ralentit, lentement mais sûrement. Et toutes les prévisions de croissance pour 2025 sont déjà jugées beaucoup trop optimistes.
Nous décrochons donc. La dissolution a été une décision désastreuse. Et ses conséquences économiques sont graves.
La valeur de la semaine - Lumibird
Lumibird est au cœur de l’actualité cette semaine, suite à une rumeur de vente de sa division médicale. Le groupe, spécialisé dans la conception, fabrication et distribution de lasers à usage scientifique, a confirmé cette rumeur mercredi, tout en précisant que la vente est à un stade préliminaire et qu’il n’y a "aucune certitude quant à son issue".
La division médicale a généré 74,2 M€ sur les neuf premiers mois de 2024, représentant 52,4 % du chiffre d’affaires total. La division photonique, quant à elle, a réalisé un CA de 67,3 M€. Lumibird prévoit de se recentrer sur ce secteur, les synergies entre les deux divisions étant jugées limitées.
Cette cession s’inscrit dans une stratégie de sortie de cote. Marc Le Flohic, PDG et propriétaire de 51% du capital de la société, envisagerait d’utiliser le produit de la vente pour racheter les parts des actionnaires minoritaires. Le marché a réagi positivement, le titre enregistrant une hausse de +27,4 % sur la semaine.
Le secteur de la semaine - Conso discrétionnaire
Une période clé de l'année débute avec le Black Friday, un moment décisif pour le secteur de la consommation discrétionnaire. Fnac-Darty a déjà envoyé un signal positif en octobre, affichant une croissance de son chiffre d'affaires de +2,2 %, soutenue par une progression notable de +6,7 % dans la section électroménager. De plus, un broker souligne une hausse des tendances de recherche sur les mots-clés "Fnac" (+4 %) et "Darty" (+3 %) au cours du mois d'octobre, reflétant un intérêt croissant des consommateurs.
Dans le secteur de l’ameublement, les perspectives sont également encourageantes. La Banque de France a rapporté une augmentation des volumes de vente en octobre, une première depuis 14 mois. Le bureau de recherche de Maisons du Monde prévoit que les performances de novembre, soutenues par le Black Friday, ainsi que celles de décembre avec les fêtes de fin d'années, seront déterminantes. Les analystes restent optimistes, soulignant que "la détente de l'inflation semble redonner un peu de confiance aux consommateurs."
En bourse, les valeurs du secteur évoluent globalement à la hausse. Fnac-Darty progresse de +1,3 %, Maisons du Monde enregistre une forte hausse de +9,3 %, tandis que Cafom gagne +1,1 %. En revanche, Roche Bobois subit une légère baisse de -0,3 %.
Des nouvelles des Etats Unis...
Cette semaine, le Bureau of Economic Analysis a publié des chiffres qui montrent une fois de plus que les consommateurs américains ne sont pas prêts à lever le pied. En octobre, leurs dépenses ont bondi de 0,7 %, un exploit dans un contexte où l’inflation refuse de s’éclipser. Les prix à la consommation, hors alimentation et énergie, ont augmenté de 0,2 % sur le mois, soit une progression annuelle de 3,5 %. Pas de quoi faire trembler les ménages, apparemment, qui continuent de dépenser dans les services liés au logement et à la santé, tout en s’offrant des biens durables comme des voitures. Rien de tel qu’un bon achat pour oublier la montée des prix, non ?
Heureusement, les revenus suivent la cadence, avec une augmentation des salaires de 0,4 % en octobre. Ce coup de pouce aide les ménages à garder la tête hors de l’eau, même si les coûts élevés continuent de grignoter leur pouvoir d’achat. Pendant ce temps, la Réserve fédérale observe, probablement avec un léger soupir d’agacement. Parce que si les Américains continuent sur ce rythme, la banque centrale pourrait bien devoir maintenir ses taux d’intérêt élevés plus longtemps que prévu. Pas exactement ce qu’espèrent les marchés.
Pour l’instant, une chose est sûre : les consommateurs américains tiennent leur rôle de moteur économique avec une ténacité remarquable. Face à l’inflation, aux taux élevés et à une économie mondiale toujours en mouvement, ils avancent comme si de rien n’était. Une leçon de résilience, ou peut-être juste un refus obstiné de ralentir. Quoi qu’il en soit, l’économie américaine peut encore compter sur eux, et c’est tout ce qui semble importer pour le moment.
L'instant vidéo
🎥 Retour en vidéo sur la 14ᵉ édition du Forum Euroland Corporate !
Cette année, la 14ème édition du Forum des Small et Mid Caps a une fois de plus tenu ses promesses :
✅ 30+ dirigeants venus partager leur vision et leurs ambitions
✅ 100+ gérants engagés dans des échanges stratégiques
✅ 300+ rendez-vous organisés
Un grand merci à tous les participants pour avoir fait de cette 14ᵉ édition un moment inoubliable.
📅 Rendez-vous l'année prochaine pour la 15ᵉ édition !
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L'image de la semaine
Aujourd’hui, le Black Friday bat son plein. Des États-Unis à l’Asie en passant par la France, la planète entière semble branchée sur le mode "achat rapide". En ligne ou en boutique, les consommateurs scrutent les promotions comme des chasseurs guettant leur proie, prêts à rafler tout ce qui ressemble à une bonne affaire. Un écran plat pour remplacer celui qui fonctionne "presque bien" ? Un robot aspirateur pour faire moins semblant de faire le ménage ? Tout semble justifiable sous l’étiquette magique "-50 %".
En France, le Black Friday s’est bien installé, même si certains rechignent encore à le voir comme un simple copier-coller américain. Pourtant, cela n’empêche pas les Français de dégainer leur carte bleue avec enthousiasme : le budget moyen pour ce vendredi noir tourne autour de 250 euros cette année.
Outre-Atlantique, là où tout a commencé, la frénésie est encore d’un autre niveau. Les Américains, habitués des files d’attente avant l’aube et des courses en mode "survival game", visent des ventes record, malgré une inflation qui pourrait refroidir certains. Spoiler : ça ne refroidira personne. En Asie, le phénomène s’étend également, même s’il doit rivaliser avec les géants locaux comme le Singles’ Day en Chine.
Alors, à quoi ressemble ce Black Friday 2024 ? Une démonstration d’opulence mondiale, un ballet d’achats frénétiques… ou simplement une excuse pour se laisser aller à un peu d’extravagance ? Finalement, est-ce une journée pour acheter ce dont on a besoin, ou pour redécouvrir tout ce qu’on ne savait pas qu’on voulait ? À chacun son marathon, tant qu’il y a des réductions à l’horizon.