Le Pulse Small et Mid Caps 

le bureau de recherche d'EuroLand Corporate
14 mars 2025

Le Pulse en un battement... 💢

📜 L'Édito de Marc Fiorentino - La France et l’argent magique
L’urgence militaire remplace l’urgence sanitaire : le "quoi qu’il en coûte" est de retour. Budget hors de contrôle, dette abyssale, réformes repoussées… Encore une occasion manquée !

📉 Mersen dérape en bourse
-12,8 % après des résultats en demi-teinte. Croissance molle, prudence pour 2025, l’incertitude pèse sur le spécialiste des semi-conducteurs et batteries électriques.

🍾 Guerre commerciale : Trump s’attaque au champagne !
Menace de 200 % de taxes sur les vins et spiritueux européens. LVMH, Pernod Ricard et Rémy Cointreau trinquent en bourse. Tensions commerciales au sommet.

💰 Les milliardaires de Trump en mode crash-test
Musk (-148 Mds$), Bezos (-29 Mds$), Brin (-22 Mds$)... Depuis l’investiture, 209 Mds$ évaporés. Le "Trump Bump" vire au "Trump Slump", Wall Street se réveille brutalement.

⚽ PSG : impossible n’est pas parisien !
Exploit historique à Anfield, Donnarumma héroïque, Liverpool au tapis. Paris en quarts, un rêve européen qui prend forme.

L'édito de Marc Fiorentino 📜

Encore une occasion manquée !

L'idée commençait à se diffuser chez les Français. Doucement certes, trop doucement, mais c'était un début. L'idée que la France devait faire des économies, que la situation financière du pays était fragile et que nous devions tous nous serrer un peu la ceinture. Et voilà qu'on dégaine à nouveau le "quoi qu'il en coûte"Quel gâchis.

Nous n’y arriverons jamais. Je suis totalement découragé. Et pourtant j'ai toujours essayé d'y croire. Croire qu'un jour nous aurions, soit un homme politique courageux prêt à sacrifier sa carrière pour imposer les réformes nécessaires (ça, ça fait longtemps que je n'y crois plus...), ou qu'un jour nous serions dos au mur face aux marchés, face à l'Allemagne et nos partenaires européens et face aux agences de notation.

Depuis quelques mois, avec la chute du gouvernement Barnier, puis le gouvernement Bayrou, on parlait, on en parlait seulement, d'économies, de baisses des dépenses publiques et bien sûr, comme toujours de hausse d'impôts. Mais l'idée que l'argent magique avait disparu entrait dans les esprits. Doucement, très doucement.

Et patatras ! Voilà qu'une fois de plus, on explique aux Français qu'en cas d'"urgence", on peut faire sauter tous les verrous budgétaires et distribuer à nouveau de l'argent magique. Après l'urgence sanitaire du COVID, voici venu le temps de l'urgence militaire. Et du quoi qu'il en coûte version guerre.

Je laisse les spécialistes de la géopolitique et de la stratégie militaire déterminer si, comme TF1 l'affichait hier soir dans son 20h, il y a "menaces de guerre", et si la Russie est sur le point de nous attaquer. Comme pendant le Covid où tout le monde était devenu médecin, aujourd'hui tout le monde est un expert militaire.

Pas moi.

En revanche, je sais qu'il y a une autre urgence. Une URGENCE FINANCIÈREL'Allemagne peut se relancer massivement et elle va le faire : ses comptes budgétaires et sa dette sont impeccables. Mais nous n'en avons pas du tout les moyens. Avec notre déficit et notre dette abyssaux. On va une fois de plus nous exempter de limite à 3% du PIB pour notre déficit. Et nous permettre une fois de plus d'échapper aux réformes.

C'est désespérant.

La valeur de la semaine... Mersen

L’action Mersen (anciennement Carbone Lorraine) a subi une correction de -12,8% cette semaine, tombant à 20,5 euros à la suite de la publication de ses résultats annuels 2024. Malgré une légère progression de l’Ebitda courant (+1,4% à 205,5 M€) et une marge stable à 16,5%, les investisseurs semblent réagir à un résultat net en repli (59 M€ contre 81,6 M€ en 2023) et à des perspectives prudentes pour 2025.

Mersen anticipe un « ralentissement temporaire » dans ses marchés phares : véhicules électriques et semiconducteurs SiC (carbure de silicium). Ces segments, clés pour sa croissance récente, pâtiraient de cycles de stocks et d’ajustements de la demande.

Malgré des fondamentaux solides (trésorerie robuste, marge préservée), Mersen navigue dans un environnement complexe, marqué par des incertitudes sectorielles. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer sa capacité à retrouver un momentum positif dans ses niches technologiques. Le décalage de la montée en puissance du secteur se fait donc ressentir. 

Cette baisse résonne avec la crise du marché automobile entre les pressions douanières futures et les changements de politique sur la transition écologique.

Un secteur qui titube... Les vins & spiritueux

« Vous aimez le Champagne ? Vous allez le payer cash »

Donald Trump a menacé d’imposer des tarifs douaniers de 200% sur les importations d’alcool en provenance de l’UE si le bloc maintient sa taxe de 50% sur le whisky américain. Dans un post sur Truth Social, l’ancien président américain a qualifié la décision européenne de « désagréable » et a promis de riposter en ciblant les vins, champagnes et autres produits alcoolisés français et européens. Cette annonce intervient dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre les États-Unis et l’UE, marquées par des mesures et contre-mesures tarifaires.

Réaction Immédiate des Marchés

Les marchés ont réagi à la baisse suite à cette annonce. Les actions des géants des spiritueux ont été particulièrement touchées : TFF  a perdu -13,8%, Pernod Ricard a chuté de -5,9% et Groupe Rémy Cointreau a reculé de -7,3%. Les investisseurs craignent que cette escalade tarifaire n’affecte la croissance économique et les profits des entreprises, notamment dans le secteur des boissons alcoolisées. Ces réactions font échos aux résultat du département vin et spiritueux du géant du luxe LVMH qui à subit une baisse de ses ventes de -11,2% en 2024 dans cette catégorie. 

Contexte et Perspectives

Cette menace de Trump s’inscrit dans une guerre commerciale plus large. Début mars, les États-Unis ont rétabli des droits de douane de 25% sur les importations d’acier et d’aluminium, annulant des accords conclus sous l’administration Biden. En réponse, l’UE a annoncé des mesures de rétorsion ciblant 28 milliards de dollars de produits américains, dont le whisky bourbon, les jeans et les motos Harley-Davidson, à partir du 1er avril. Les responsables européens ont délibérément visé des produits issus d’États républicains pour inciter les élus à s’opposer à la politique commerciale agressive de Trump.

Du coté des USA 🦅

De l’investiture à la déconfiture : les milliardaires de Trump en chute libre 📉

Pourquoi c’est marquant ? Parce qu’en sept semaines seulement, les milliardaires assis aux premières loges lors de l’investiture de Donald Trump ont vu 209 milliards de dollars s’évaporer. Le "Trump Bump" post-électoral, qui avait porté les marchés vers de nouveaux sommets, a laissé place à un brutal "Trump Slump", marqué par des corrections massives et une incertitude croissante sur la politique économique du président...

Des fortunes qui dévissent :

• Elon Musk : -148 milliards $ – Tesla en chute libre, plombée par l’effondrement des ventes en Chine (-49 %) et en Allemagne (-70 %).
• Jeff Bezos : -29 milliards $ – Amazon en recul de 14 %, malgré un rapprochement stratégique avec Trump.
• Sergey Brin : -22 milliards $ – Alphabet sous pression après des résultats décevants et la menace d’un démantèlement par le DOJ.
• Mark Zuckerberg : -5 milliards $ – Meta efface ses gains récents après un début d’année en trompe-l’œil.

• Bernard Arnault : -5 milliards $ – LVMH sous la menace d’une taxe américaine de 10 à 20 % sur le luxe européen.
 

📉 Un retournement brutal pour les marchés

• Le S&P 500 a perdu 6,4 % depuis le 20 janvier, inversant l’euphorie post-électorale.
• Les entreprises des milliardaires présents à l’investiture ont vu leur capitalisation boursière chuter de 1 390 milliards $.
• Les investisseurs sont déstabilisés par une politique économique imprévisible, entre licenciements massifs et tensions commerciales accrues.

🔮 Et maintenant ?

Le "Trump Bump" devait marquer une nouvelle ère de prospérité pour Wall Street, mais il s’est transformé en "Trump Slump" à une vitesse fulgurante. Les marchés sont-ils simplement en train d’ajuster leurs attentes ou ce retournement est-il plus profond ?

L'instant vidéo 🎥

🌟 L’interview du dirigeant – Reworld Media avec Gautier Normand 🚀

Avec 81 marques médias et une audience de 37,7 millions de Français, Reworld Media s’est imposé comme un acteur incontournable du paysage médiatique. Entre contenus grand public et solutions BtoB, le groupe allie presse, digital, vidéo et événementiel pour capter et monétiser l’attention.

Sous la direction de Gautier Normand, Reworld ne cesse d’élargir son empreinte en repensant la manière de consommer l’information et la publicité. Une machine bien huilée, dopée à la data et à la performance, qui génère 549 M€ de CA en 2023 et opère dans 14 pays.

Une ascension fulgurante à découvrir. 🔥

L'image de la semaine 📷

🔴🔵Impossible n’est pas PSG : Paris brise l’histoire à Anfield et file en quarts

Anfield, cette forteresse imprenable, a fini par céder. Jamais une équipe n’avait éliminé Liverpool en Coupe d’Europe après avoir perdu le match aller. C’est pourtant l’exploit qu’a réussi le Paris Saint-Germain, en s’imposant aux tirs au but après un affrontement épique (1-1, 4-1 aux TAB).

Tout avait pourtant mal commencé pour Paris, défait 1-0 au Parc des Princes. Mais loin de se laisser abattre, les hommes de Luis Enrique ont répondu dès l’entame de la 1ère mi-temps avec un but d’Ousmane Dembélé à la 12ème minutes, ramenant les compteurs à zéro. Derrière, un match à couper le souffle, où Liverpool a tout tenté mais s’est heurté à un Donnarumma en état de grâce, notamment face à Salah et Szoboszlai.

C’est finalement aux tirs au but que l’exploit s’est joué. Donnarumma, en muraille infranchissable, a repoussé les tentatives de Darwin Núñez et Curtis Jones, envoyant le PSG en quart de finale. Un Paris plus combatif que jamais, qui montre qu’il a laissé derrière lui l’ère du bling-bling pour un football plus rigoureux et déterminé.

Pendant que Paris savoure, Liverpool accuse le coup, cette élimination est un coup dur. Le club, en tête de la Premier League, devra rapidement se remobiliser pour la finale de la Carabao Cup contre Newcastle.

Le PSG affrontera en quart de finale Aston Villa, lui aussi en pleine forme. Un duel inattendu mais explosif entre deux équipes qui rêvent de prolonger leur conte européen. Une chose est sûre : ce PSG-là ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

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