Les entreprises cotées en Bourse peuvent évidemment lever du capital.
Elles peuvent également lever de la dette.
Auprès de leurs partenaires bancaires. Auprès de la BPI.
Mais pas seulement.
Elles ont d’autres alternatives qui sont de plus en plus utilisées :
1. Emission d’obligations convertibles :
Depuis plusieurs années, des PME cotées, réalisent des opérations d’émissions d’obligations convertibles non cotées souscrites majoritairement par des investisseurs de type FCPI. Cet outil permet à la société d’éviter une dilution immédiate et diffère une éventuelle augmentation de capital à un cours présentant généralement une prime. En contrepartie, l’obligation offre un taux d’intérêt annuel accompagné d’une prime de non conversion (PNC) capitalisée. D’une durée de 4 à 7 ans, les obligations convertibles extériorisent régulièrement un TRI de l’ordre de 10 à 12%.
Voici quelques exemples d’émissions d’obligations convertibles par des Smallcaps sur Euronext Growth :
• BIO-UV Group en 2019 : émission de 3 M€ d’obligations convertibles d’une durée de 5 ans à taux d’intérêt de 6% par an, une PNC de 4% et un prix de conversion présentant une prime de près de 27%. A ce jour, la moitié des obligations ont été converties ce qui permettra à la société de ne pas payer la PNC sur cette tranche.
• Osmozis en 2019 : émission de 4M€ d’obligations convertibles d’une durée de 5 ans à taux d’intérêt de 4,8% par an, une PNC de 5% et un prix de conversion présentant une prime de plus de 30%.
• Alpha MOS en 2022 : émission de 3M€ d’obligations convertibles pour une durée de 5 ans à taux d’intérêt de 8% par an, une PNC de 4% et un prix de conversion présentant une prime de plus de 30%.
En contrepartie d’un coût pouvant paraître élevé, ce financement n’impose généralement aucun covenant et ne requiert aucune garantie de la part des émetteurs.
2. Emission d’emprunt obligataire type EuroPP :
Ce financement correspond à une émission de dette obligataire infine (remboursable à l’échéance) sur une durée de 5 à 7 ans souscrite auprès de fonds de dette dédiés pour des montants minimums de 10 M€. Les obligations restent non cotées et les contrats obligataires intègrent généralement quelques garanties négociées au cas par cas.
Très développés ces dernières années, ces emprunts obligataires s’adressent principalement à de grosses PME / ETI présentant un chiffre d’affaires minimum de 50 M€ et un Ebitda d’au moins 3 M€.
Récemment, certains fonds de dettes proposent ce même type de financement à des PME rentables réalisant un chiffre d’affaires entre 10 M€ et 200 M€, avec un taux d’intérêt directement corrélé à la note banque de France de la société.
3. Emission d’obligations « sèches » grand public :
De nouvelles opérations de levées de dettes auprès du grand public se sont développées à travers des plateformes ou en direct.
Dans le cadre du financement via les plateformes, Visiomed, cotée sur Euronext Growth, a réalisé une émission obligataire « participative » d’un montant de 3,6 M€ à un taux annuel de 10,5% via Equisafe Invest. Par ailleurs, de nombreuses Smallcaps cotées ont également utilisé la plateforme Vatel Direct pour réaliser des emprunts obligataires.
Par ailleurs, certaines sociétés sollicitent en direct les particuliers à l’instar de la société Predilife qui a lancé une émission obligataire sur 5 ans à un taux d’intérêt de 7% ouverte aux investisseurs particuliers. La souscription s’opère directement auprès de la société.
Les Smallcaps ont désormais plusieurs moyens à leur disposition pour diversifier leurs sources de financement. EuroLand Corporate a eu le plaisir d’accompagner ses clients BIO-UV Group, Delfingen, Alpha MOS, SES Imagotag, Xilam, Althéora ou encore Lexibook ces dernières années sur des levées de dettes obligataires. Nos équipes restent à l’entière disposition d’entrepreneurs pour étudier leurs problématiques et mettre en place des solutions.